Ce projet estimé entre 40 et 50 millions de francs, entièrement financé par le secteur privé, permettrait de produire jusqu'à 19 GWh d'énergie par an, soit la consommation d'environ 20'000 personnes, selon les calculs les plus optimistes de la société. En y intégrant de l’éolien dans les piliers, l’entreprise parle même de 50 GWh. Malgré l'aval de l'Office fédéral des routes en 2018, Servipier se dit aujourd'hui confrontée à plusieurs obstacles dans sa course aux fonds.
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"Plusieurs fois, on a cru avoir les financements accordés, mais on est arrivés sur des écueils dus à des problèmes de régulation bancaire et de fonds de placement", explique Laurent Jospin, directeur de la société zougoise. "En Suisse, on a un cadre extrêmement sécurisant dans de nombreux domaines, même ceux dans lesquels nous sommes des leaders mondiaux."
Les banquiers ont besoin des ingénieurs
Alors que les placements "verts" sont de plus en plus encouragés, la culture du risque reste néanmoins limitée. "Aujourd'hui, il est très difficile pour un banquier d'évaluer le risque d'une solution technique", estime Stéphane Genoud, professeur en management de l'énergie à la HES-SO Valais. "Il faut mettre en place des structures qui soient simples, automatiques, avec des critères objectifs. Pour les grands projets, les banquiers devraient engager des ingénieurs, car ils font partie de la solution."
Malgré les risques et les incertitudes, la part des investissements durables en Suisse a progressé de 83% entre 2017 et 2018.
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Julie Rausis/ani