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Le Valais veut réformer ses Autorités de protection de l'enfant et de l'adulte

Le Conseiller d'Etat valaisan Frédéric Favre, en charge du Département des institutions. [Keystone - Maxime Schmid]
Le Valais veut réformer les Autorités de protection de l'enfant et de l'adulte / Le Journal horaire / 1 min. / le 17 février 2020
Incompétence de ses membres, obstruction systématique dans l'avancée des dossiers, humiliation, dénigrement, mépris: les critiques n'avaient pas manqué en 2018 en Valais autour des Autorités de protection de l'enfant et de l'adulte (APEA). De quoi inciter le canton à refondre la loi.

Les Valaisans avaient jusqu'au 31 décembre dernier – le délai a été prolongé au 31 janvier – pour donner leur avis sur les différentes propositions formulées par le canton dans un avant-projet de loi.

Ainsi, une majorité des partis politiques penche pour une cantonalisation qui permettrait de professionnaliser les APEA: "Oui, une meilleure professionnalisation, parce qu'ils essaient déjà de faire au mieux", souligne Frédéric Favre, chef du Département des institutions. "Mais malheureusement, avec les outils qu'on leur met à disposition, il y a des grandes et des petites APEA... certaines qui sont organisées d'une manière, d'autres d'une autre... On voit qu'il y a besoin de regrouper le savoir-faire, de les soutenir en matière de ressources afin de gagner en efficience."

De vingt-trois actuellement, les APEA valaisannes passeraient à neuf afin de conserver tout de même une certaine décentralisation. Fondatrice et présidente du Mouvement suisse pour la coparentalité responsable, Isabelle Vuistiner-Zuber aurait cependant aimé qu'il n'y en ait plus que trois au final: "Je n'en souhaitais que trois, pour que les personnes qui traitent ces situations voient plus de situations analogues, puissent tirer des conclusions des décisions prises, regardent comment ça évolue et puis acquièrent plus d'expérience."

Un projet de loi "qui va dans le bon sens"

Il reste que pour Isabelle Vuistiner-Zuber, l'avant-projet de loi va dans le bon sens: "Oui, il permet à chaque personne qui intervient au sein des APEA d'acquérir plus d'expérience et, surtout, par le fait qu'on recourra dorénavant à des professionnels de manière interdisciplinaire."

Si le Conseil d'Etat valaisan donne son accord aux propositions formulées par le Département des institutions, ce sera ensuite au Parlement cantonal de se prononcer. Frédéric Favre espère voir la loi sous toit d'ici la fin de l'année.

Sujet radio: Yves Terrani

Adaptation web: Stéphanie Jaquet

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