Assainir, démonter, disposer d'une vision globale et enfin développer, voilà l'ordre des choses prévu pour le site valaisan.
Le démantèlement du site de 120 hectars se fera étape par étape, un travail titanesque. Il s'agit de démonter 1000 unités, dont 54 citernes, ainsi que 90 km de tuyauterie, une masse de 30'000 tonnes d'acier.
Le travail commencera en principe par les citernes, a précisé Stéphane Trachsler, membre de la direction de Tamoil Suisse. Elles représentent plus de la moitié de la superficie occupée par le pétrolier à Collombey.
"L'idée", confie le président de la commune Yannick Buttet, "c'est que tout se fasse par secteur. On démantèle, on réaménage, afin de ne rien laisser en jachère".
Un avenir encore à définir
S'agissant de l'avenir du site, une analyse stratégique est en cours. Elle implique Tamoil et les autorités de Collombey-Muraz. Les deux ont choisi de travailler avec le même aménagiste qui s'occupe déjà du développement territorial de la commune chablaisienne.
Ce qui est certain pour le moment, c'est que Tamoil restera propriétaire des terrains durant les cinq années qui seront consacrées au démantèlement de la raffinerie.
La commune a réaffirmé mardi qu'elle serait prête, le cas échéant, à les acheter, tout en ne bénéficiant pas de droit de préemption. Par contre, pas question en l'état d'en faire autre chose qu'une zone industrielle.
Yves Terrani/ebz avec ats
Le rappel des faits
Le 13 janvier 2015, Tamoil Suisse SA, propriétaire de la raffinerie de Collombey, annonçait l'arrêt de ses activités. Les 238 salariés du site perdaient alors leur emploi.
Comme elle s'y était engagée, la société, dont le siège social est à Vernier (GE), avait annoncé, en 2019, sa volonté de démanteler sa structure valaisanne, faute de repreneur crédible.