L'issue était attendue depuis l'entrée en matière lundi: la loi valaisanne, dont la deuxième lecture était au menu du Grand Conseil, risquait d'être amputée de son article 18a qui devait réglementer la question de l'assistance au suicide dans les EMS.
La députée Barbara Lanthemann (PS) a demandé un vote à bulletins secrets, "au vu des nombreuses pressions auxquelles les députés ont été soumis". Au final, l'article a été sorti de la loi par 69 voix contre 57 et 2 abstentions.
Libre choix des EMS dans le canton
Les débats ont montré un clivage idéologique entre le PDC, les chrétiens-sociaux et l'UDC d'un côté et les autres partis de l'autre. Les premiers redoutent une "banalisation" du suicide assisté, les seconds ont défendu un article qui "garantissait une égalité de traitement et la liberté individuelle".
Actuellement, l'assistance au suicide n'est pas possible dans tous les EMS en Valais. Les directions et les conseils de fondation des institutions sont libres de l'accepter ou non.
Motion pour "une législation adaptée"
Le PDC a déposé une motion urgente pour "une vision globale et une législation adaptée pour la fin de vie dans les établissements sanitaires valaisans". Elle demande au Conseil d'Etat de lancer "immédiatement" une consultation aussi large que possible et de proposer "rapidement" une nouvelle loi ou l'adaptation de lois actuelles.
ats/oang