La nuit la plus froide a été celle de mardi à mercredi, avec un thermomètre descendu jusqu'à moins quatre degrés. "Les abricotiers en fleurs sont les plus vulnérables actuellement. Les pommiers et les poiriers sont aussi fragiles, mais dans une moindre mesure", a indiqué jeudi Olivier Borgeat, secrétaire général de l'Interprofession des fruits et légumes du Valais (IFELV).
A l'heure d'un premier bilan, l'inquiétude et le stress ont laissé place au soulagement: "Nous avons constaté très peu de dégâts sur quelques zones".
Même si les prévisions météo sont clémentes pour ces prochains jours, il s'agit de rester vigilant. Les risques de gel de printemps sont possibles jusqu'à la mi-mai.
Dès -0,5 degré
Le moyen de lutte principal est l'aspersion des arbres avec de l'eau tirée de la nappe phréatique. La transformation de l'eau en glace libère de la chaleur qui va protéger le fruit. Sur les coteaux, les arboriculteurs privilégient des bougies qu'ils placent sous les arbres, l'irrigation par aspersion risquant notamment de provoquer des ravinements.
Sans ces moyens de lutte, le gel aurait fait ces jours d'importants dégâts. "Les fleurs des arbres fruitiers sont très sensibles dès -0,5 degré", confirme Olivier Borgeat.
Systèmes modernisés et alerte sms
A la fin avril 2017 le gel a durement frappé, entraînant une perte de récolte de 30% dans la viticulture et de 35% dans l'arboriculture valaisannes. La perte financière s'était montée au total à 70 millions de francs. Canton et Confédération avaient octroyé une aide de 7,6 millions de francs.
Après cet épisode, le canton a entrepris de moderniser son système d'irrigation par aspersion. Un système qui lutte contre le gel l'hiver et le printemps, puis contre la sécheresse l'été.
L'IFELV a également investi quelque 100'000 francs pour moderniser les quelque 80 stations météo installées entre St-Maurice et Sierre. Leurs données permettent notamment d'actionner une alerte gel par sms.
ats/kkub