Ces "super" cabinets médicaux doivent limiter les risques liés au coronavirus dans les cabinets privés et décharger les urgences hospitalières.
Dans ces centres, situés dans les principales villes valaisannes, les médecins de famille pourront envoyer leurs patients touchés par le Covid-19, ceux qui méritent une prise en charge.
"Protéger la population"
Ainsi, pas de contact dans les cabinets privés entre patients ordinaires et malades du coronavirus, comme l’explique Pierre Arnold, président du Groupement des médecins du Valais romand, lundi dans La Matinale.
"C'est le bras armé du médecin traitant. Cela lui permet d'évaluer les patients qui présentent potentiellement une infection au coronavirus sans prendre un risque et faire prendre un risque aux patients au sein de son propre cabinet. Ces centres permettent aux médecins de cabinet de continuer de fournir leur travail pour protéger une grande partie de la population", indique-t-il.
Ce d’autant que le Valais dispose de peu de médecins de famille. "C'est une manière conforme à notre couverture médicale extrêmement fragile, elle a un potentiel d'efficacité pour couvrir les besoins de santé de nos concitoyens valaisans", ajoute Pierre Arnold.
Trois centres déjà opérationnels
L'autre objectif de ces centres ambulatoires est d'éviter d’engorger les urgences. Pour l’instant, l’Hôpital du Valais ne manque pas de soignants, selon son directeur Eric Bonvin.
"Le déficit de personnel qui est envisagé, c'est dans une situation où nous serions débordés. Le problème que nous avons aujourd'hui est de faire tenir un dispositif en sachant que beaucoup de personnel va tomber malade aussi. C'est pour cela que nous réquisitionnons tous les corps de métier, pour parer à cette situation qui serait extrême, mais elle est hypothétique", explique-t-il.
Trois des cinq centres ambulatoires sont déjà opérationnels et les autres ouvriront ces prochains jours. Le canton de Vaud pourrait suivre l'exemple valaisan.
Julie Rausis/gma