Depuis quelques jours, le rouge des fraises s’est mis à colorer les champs des producteurs valaisans. C’est l’heure des premières récoltes d’un fruit extrêmement délicat.
"C’est une culture qui est assez exigeante, elle est assez sensible aux variations de températures", explique Mélanie Dorsaz, ingénieure agronome chez Philfruits, dans le 19h30. "S’il fait chaud, elle devient plus petite, on a moins de rendement. Avec les pluies, c'est un peu compliqué, on peut avoir de la pourriture".
Les avantages de la culture hors-sol
Les techniques de production ont évolué avec le temps. Certaines variétés sont adaptées au plein champ, alors que d’autres sont désormais cultivées hors-sol. "Avec un système comme celui-ci, cela facilite la récolte", souligne Mélanie Dorsaz. "On est beaucoup plus rapides, c'est aussi beaucoup plus agréable pour nos employés. On peut vraiment être beaucoup plus précis, on sait combien on doit amener d'engrais, d'eau".
Le Valais est le premier producteur de fraises de Suisse romande. Et même si les consommateurs peuvent manger des fraises étrangères pratiquement toute l’année, la récolte indigène est attendue par beaucoup.
L'espoir de fruits d'excellente qualité
"On compte cette année sur une récolte de l'ordre de 700 tonnes, qui correspond au 10% de production suisse", note Olivier Borgeat, secrétaire général de l'Interprofession des Fruits et Légumes du Valais (IFELV). "On espère que les conditions climatiques seront bonnes dans les semaines à venir, pour garantir une excellente qualité des fruits".
La récolte va s’intensifier ces prochaines semaines et atteindra son pic au mois de juin.
Florence Vuistiner/oang