A fin octobre 2019, au sein des 126 institutions et fondations dans lesquelles l’Etat compte des participations, il avait 147 représentant-e-s, 124 hommes et 23 femmes, soit une représentation féminine de 15,6%. Un chiffre que l'Exécutif souhaite "corriger", indique lundi le Conseil d'Etat.
"Un tiers est un palier important, car c'est à ce stade que l'on parle d'une véritable intégration", indique Isabelle Darbellay Métrailler, cheffe de l'Office cantonal de l’égalité et de la famille (OCEF). Certes, il ne s'agit pas encore de parité, mais c'est un objectif réaliste qui pourra être atteint, ajoute-t-elle.
"Rechercher activement" des femmes
Selon les nouvelles directives du Conseil d'Etat, lors du remplacement d'un-e membre démissionnaire, les services seront chargés de "rechercher activement" des femmes. Celui-ci exige désormais qu'au moins une candidature féminine soit présentée pour chaque poste vacant.
Pour ce faire, l'OCEF est mise à contribution. "Nous tenons à jour une liste de femmes ayant un intérêt à participer aux travaux des commissions administratives ou à prendre part aux participations de l’Etat, en fonction de leurs domaines de compétences", explique Isabelle Darbellay Métrailler.
Cette liste, sur laquelle les femmes peuvent librement s'inscrire via le site internet de l'office, fait partie des projets égalité de l'OCEF. C'est dans cet index que pourra alors piocher ce dernier et proposer des noms de Valaisannes potentiellement intéressées par le poste. "Nous recourrons également à notre réseau pour compléter les candidatures", ajoute Isabelle Darbellay Métrailler.
Introduction d'un préavis
Une autre mesure a été annoncée par le gouvernement: l'introduction du préavis de l'office de l'égalité "pour les participations dites importantes, comme c’est déjà le cas pour les commissions administratives". Concrètement, cela signifie que l'OCEF pourra se prononcer sur les nominations et faire savoir sa désapprobation dans les services où les 33% ne sont pas atteints.
"Le dernier renouvellement des commissions administratives a prouvé que ce type de mesures permet de faire changer les choses. En une législature, il a permis une augmentation de 6 points de la représentation féminine dans ces commissions: les femmes y représentent désormais 33,3% des membres, soit l’objectif fixé par le Conseil d’Etat", détaille ce dernier.
ats/boi