Les actes présumés ont été révélés dimanche soir dernier par un collaborateur présumé du Service de la chasse, de la pêche et de la faune (SCPF) dans Mise au Point.
Dans un sujet consacré au lynx, l'homme y affirmait sous couvert d'anonymat avoir déjà abattu un animal, pourtant protégé en Suisse.
Les réactions ne sont pas faites attendre. Le SCPF conteste tout manquement à son devoir de protection des espèces protégées. Il dit condamner "fermement" tout acte de braconnage et a déposé lundi une plainte pénale contre inconnu auprès du Ministère public valaisan pour braconnage. Il ajoute qu'il prendra, le cas échéant, "les mesures qui s'imposent envers ce collaborateur présumé".
L'homme a notamment raconté qu'il avait déjà "tiré" un lynx: "Quand j'ai commencé mon travail au sein du Service de la chasse, la politique interne était: un bon lynx est un lynx mort. Maintenant, le service se méfie et le message a un peu changé. Si vous tirez un lynx, il faut vous assurer d'être seul", a-t-il notamment affirmé.
Jacques Melly réagit
Quant au conseiller d'Etat valaisan Jacques Melly, il a réagi dans le 19h30 lundi, disant intervenir dès qu'il y avait un soupçon de braconnage et affirmant être opposé à cette pratique.
Notamment en charge de la chasse, Jacques Melly s'est dit choqué par les révélations de Mise au Point: "On apprend par la presse, avec cinq ans de retard, qu'il y a eu découverte de dix-sept pièges en 2015, voire même en 2012, d'après certains médias suisses alémaniques. C'est désolant. Si nous avions été nantis plus tôt de cette information, on aurait pu réagir plus tôt et appliquer les normes qui sont celles de notre Etat de droit, chez nous", a-t-il expliqué.
Depuis ses douze ans au Conseil d'Etat, le démocrate-chrétien affirme n'avoir jamais été mis au courant de ces pratiques: "Nous aurions réagi tout de suite", a-t-il assuré.
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ats/fgn