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En Valais, les enseignants se disent satisfaits mais stressés et mal-aimés

Les enseignants valaisans sont globalement satisfaits, mais beaucoup se disent surchargés, stressés et se sentent mal-aimés. [Etat du Valais - DR]
Les enseignants valaisans sont globalement satisfaits mais surchargés, stressés et mal-aimés, montre une étude / Le 12h30 / 1 min. / le 15 septembre 2020
Les enseignants valaisans sont globalement satisfaits, mais trop stressés et surchargés: telles sont les conclusions de la première grande enquête cantonale qui, en 2019, s'est intéressée à leurs conditions de travail.

Menée par la HES-SO Valais pour le compte du Département de l’économie et de la formation, cette étude présentée mardi, inédite, peut s'apparenter à une radiographie du personnel enseignant de tous les degrés de l'école valaisanne. Quelque 3000 professeurs, soit les deux tiers d'entre eux environ, y ont participé, anonymement.

Une très grande majorité (77%) se dit globalement satisfaite de ses conditions de travail et 71% s'identifient à leur métier. Mais il y a un mais, un point noir, qui concerne la charge de travail: pour 78% des professeurs, elle est trop élevée. Certains se disent même constamment débordés, et le stress touche 86% d'entre eux. Une alarme déjà donnée par les syndicats du personnel enseignant valaisan, que confirme donc cette enquête.

"Beaucoup trop de paperasse"

"Il faut qu'on discute avec les spécialistes de la santé au travail pour voir ce qu'on peut améliorer. Il faut certainement diminuer la charge administrative. Il y a beaucoup trop de paperasse!", a réagi le ministre de la Formation Christophe Darbellay, qui entend également prendre en compte les résultats, bientôt disponibles, des comparaisons menées sur les questions salariales et sociales par rapport aux autres cantons. "Là, on a des lacunes. Je pense notamment à l'école obligatoire, où le statut et la reconnaissance des enseignants doivent être améliorés", concède le conseiller d'Etat valaisan et ex-président du PDC.

Le canton promet maintenant des mesures pour améliorer sa politique du personnel et n'écarte pas la possibilité de revaloriser les salaires, par exemple, ce qui pourrait permettre de redorer le blason de la profession. Car c'est l'un des autres enseignements de cette étude: la fonction a mal à son image. Plus du 70% des professeurs interrogés pensent en effet ne pas avoir les faveurs de la population. Une nouvelle analyse, cette fois auprès de la société civile, permettra à l'Etat du Valais de prendre la mesure de ce désamour.

Sujet radio: Julie Rausis
Adaptation web: Vincent Cherpillod

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