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Une découverte archéologique exceptionnelle dans le Haut-Valais

VS: Découverte archéologique exceptionnelle à Glis
VS: Découverte archéologique exceptionnelle à Glis / 12h45 / 1 min. / le 26 octobre 2020
Un site romain a été mis au jour à Glis, dans le Haut-Valais. Les fouilles ont permis de découvrir un bâtiment maçonné datant potentiellement du début du troisième siècle de notre ère. Une découverte exceptionnelle et très rare pour comprendre l'histoire du canton.

Au milieu des villas de Brig-Glis émerge petit à petit tout un pan de l'histoire de la région.

Alors que les trouvailles ne sont pas terminées, déjà des murs maçonnés d'un bâtiment romain vieux de quinze à douze siècles sont visibles: "On a trouvé un bâtiment en mortier qui mesure neuf mètres carrés", décrit Manuel Andereggen, le responsable de fouilles, lundi dans le 12h45. "Pour le Haut-Valais, c'est quelque chose d'unique, parce que c'est le deuxième bâtiment en mortier qu'on a trouvé ici."

C'est grâce à la construction d'un parking souterrain et d'un vaste locatif que ces fouilles d'urgence ont pu avoir lieu. Le site court sur huit cent mètres carrés: on y découvre aussi des murs en pierres sèches et un four à chaux.

Une zone artisanale

Une partie d'un four à chaux découvert sur le site archéologique de Brig-Glis. [vs.ch - OCA]
Une partie d'un four à chaux découvert sur le site archéologique de Brig-Glis. [vs.ch - OCA]

Tout suggère qu'il s'agissait d'une zone artisanale. Aucun détail n'est anodin: "Dès qu'on a un seuil, on sait le niveau de marche de l'époque. On sait qu'on rentrait dans la maison et que le niveau de marche était là: pas trente centimètres en-dessus ou en-dessous", remarque Caroline Brunetti, Archéologue cantonale du Valais.

"C'est assez intéressant, parce que ça nous donne souvent des dimensions. Les seuils sont souvent mis en fonction des époques aux mêmes endroits et cela témoigne aussi, si on a le seuil d'une porte qui fait cinquante centimètres, c'est pas tout à fait la même chose que d'avoir une porte plus importante", ajoute-t-elle.

Ce sont les fragments de céramique trouvés sur les lieux qui ont permis d'en dater l'occupation, entre le IIIe et le Ve siècle: "La datation est très précise: on a de la céramique qui est importée, dont on connaît très bien les centres de production du nord de la Gaule. Ils sont très bien stratifiés, donc la production est catégorisée à peu près chaque 25-50 ans", précise Caroline Brunetti.

Sitôt les fouilles terminées, la construction du complexe prévu sur le site reprendra.

 Florence Vuistiner/sjaq

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