La Cogest était chargée d'investiguer sur les dysfonctionnements potentiels au sein du département de la mobilité, du territoire et de l'environnement (DMTE). Elle s'est basée notamment sur les documents que lui a remis Joël Rossier, qui a démissionné en juin 2019, et sur de nombreuses auditions.
Dans son rapport d'une vingtaine de pages, la Cogest indique que "le premier clash" remonte à l'automne 2017 et oppose le chef du SEN à celui du service des affaires juridiques (SAJ). En 2018, la situation continue à se dégrader, le chef du SEN déplorant "l'inattention qu'il ressentait de la part du SAJ".
Importantes dissensions
Jacques Melly, chef du département de la mobilité, du territoire et de l'environnement (DMTE), essaie de trouver des solutions mais la situation empire, notamment lors de la gestion de la pollution de la benzidine, indique la Cogest. Au final, Joël Rossier démissionne et remet de multiples documents aux autorités de surveillance (l'inspection cantonale des finances et la Cogest).
L'affaire déclenche une tempête politique et médiatique. "La Cogest ne peut que constater que la mission d'arbitrage du chef du CMDT, voire du Conseil d'Etat n'a pas connu le succès escompté, les dissensions étant déjà trop importantes", indique la Cogest.
Manque d'efficacité
Les "multiples réorganisations" en quatre ans d'offices et de services, notamment au sein du SEN et du SAJ, ne facilitent pas les choses et les divergences opposent certaines personnes. La Cogest constate que les initiatives prises par le département pour "endiguer les situations conflictuelles naissantes ont manqué d'efficacité (...)".
La Cogest présentera son rapport au Grand Conseil lors de la session de février. Pour le chef du DMTE Jacques Melly, ce sera la dernière session avant son retrait après douze ans passés à l'exécutif valaisan.
L'inspection valaisanne des finances, autre autorité de surveillance saisie par Joël Rossier a, quant à elle, rendu un premier rapport concernant l'affaire en janvier 2020. Les premières ont montré que le canton avait été transparent sur les situations environnementales à risque et avait exercé une surveillance adéquate.
ats/jfe