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En Valais, les élections attisent la convoitise

Élections cantonales valaisannes: majorité PDC menacée au Conseil d'État, sous la pression des partis minoritaires.
Élections cantonales valaisannes: majorité PDC menacée au Conseil d'État, sous la pression des partis minoritaires. / 12h45 / 2 min. / le 9 février 2021
La course au Conseil d'Etat valaisan réunira deux candidates et six candidats dont trois sortants. Ils se disputeront les cinq fauteuils gouvernementaux. Le premier tour a lieu le 7 mars. Le même jour, 301 candidats tenteront de décrocher l'un des 130 sièges du Grand Conseil.

Trois des cinq conseillers d'Etat en place se représentent: les PDC Roberto Schmidt et Christophe Darbellay ainsi que le PLR Frédéric Favre. Les sortants Jacques Melly (PDC) et Esther Waeber-Kalbermatten (PS) se retirent après douze ans à l'exécutif.

A droite, le PDC lance une liste à trois: aux côtés des deux sortants Roberto Schmidt et Christophe Darbellay figure Serge Gaudin, vice-président européen de la stratégie métal et du recyclage au sein de Novelis, meneur mondial des produits laminés en aluminium. Le PLR présente Frédéric Favre à sa propre succession tandis que l'UDC, qui compte bien revenir au pouvoir, mise sur son conseiller national Franz Ruppen.

La gauche fait front commun. La liste réunit un autre conseiller national, socialiste cette fois, Mathias Reynard, et les deux Vertes Brigitte Wolf, biologiste de formation, et Magali Di Marco, à la tête de son entreprise de communication.

Des places "très chères"

Au PDC, "on veut garder la majorité", soit les trois sièges actuels sur cinq, indique le président du PDC du Valais romand Joachim Rausis. Le parti souhaiterait maintenir la configuration actuelle pour conserver "une stabilité en cette période de pandémie", même si un Conseil d'Etat entièrement à droite - 3 PDC, 1 PLR et 1 UDC - ne serait pas pour lui déplaire.

L'ambition du PLR valaisan est de conserver son unique siège, souligne son président Florian Piasenta, qui plaide aussi pour la stabilité à la tête du canton. Un siège dont le parti avait été privé durant la législature 2013-2017.

Quant à l'UDC du Valais romand, il souhaite surmonter "le traumatisme" de l'éviction d'Oskar Freysinger il y a quatre ans, en retrouvant une place au sein de l'exécutif, complète Kevin Pellouchoud. Le vice-président de la section du Valais romand verrait bien par ailleurs un gouvernement à sept élus afin "que tous les partis soient autour de la table".

"Les places sont très chères", résume la présidente du PS du Valais romand Barbara Lanthemann. Elle espère "absolument" conserver le siège socialiste. Le ticket de la gauche "parle pour la cohésion cantonale et défend la parité", détaille-t-elle.

Un Conseil d'Etat entièrement masculin?

La bataille sera rude et nombre d'observateurs s'inquiètent d'un Conseil d'Etat entièrement masculin, à l'image des exécutifs argovien, lucernois et uranais. Les partis s'accordent d'ailleurs à dire que cette situation est "gênante".

Elle n'est toutefois pas "insurmontable" pour le PDC et l'UDC qui affirment avoir cherché "les perles qui pourraient se porter candidates, malheureusement sans succès". Chez les libéraux-radicaux, on estime qu'"avec un sortant pour un siège, il n’était pas possible pour le PLR de présenter une femme cette fois".

Les socialistes, de leur côté, rappellent qu'ils ont été représentés par la Haut-valaisanne Esther Waeber-Kalbermatten durant trois législatures. Seule femme à avoir été élue au sein du gouvernement de l’histoire du canton, complète Barbara Lanthemann. Et d'ajouter: "un gouvernement exclusivement de droite serait tout aussi gênant et peu représentatif de la population valaisanne".

"Inimaginable"

"Plus que gênant, un gouvernement entièrement masculin est inimaginable", lance le président des Verts Jean-Pacal Fournier dont le parti mise sur deux candidates, l'une haut-valaisanne et l'autre chablaisienne. "Les femmes qui représentent plus de 50% du canton, n'ont-elles pas la légitimité d'y siéger?", conclut-il.

ats/ebz

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