Les instruments de mesure installés mardi pour enregistrer le mouvement des roches n'ont pas révélé de déplacement majeur jusqu'à vendredi soir, a indiqué samedi l'état-major de conduite communale. Les estimations des géologues et les discussions avec le canton indiquent cependant que plusieurs mesures doivent être prises pour sécuriser le secteur.
Elles comprennent la construction d'une digue au bas de la pente, le dynamitage de roches instables, des dispositions pour fixer d'autres roches ainsi que la mise en place d'une protection temporaire contre les crues composée d'éléments de béton. Cela au cas où de nouveaux éboulements se produiraient dans le lit du Bietschbach.
Un délai de deux mois devrait être nécessaire pour la mise en oeuvre de ces différentes mesures. La zone d'évacuation ne pourra être d'ici là ni réduite ni supprimée.
Offres d'hébergement
Ces informations ont été transmises samedi matin aux personnes évacuées, au nombre de 45. Quelque 70 offres d'hébergements provenant de la région leur ont été transmises par l'état-major de conduite communale.
Ces 45 personnes n'ont pas pu rentrer chez elles depuis l'éboulement qui s'est produit en amont d'une carrière dans la nuit du 29 au 30 janvier. Les rochers sont tombés vers 04h00 du matin dans la carrière et dans le lit du Biestchbach qu'ils ont engorgé, menaçant de provoquer une inondation.
Un nouvel éboulement s'est produit la nuit suivante. Selon une première évaluation des experts, les deux évènements ont mis en mouvement une masse totale de 300'000 à 500'000 mètres cubes de matériaux.
Septante-six habitants du quartier situé à proximité ont été évacués le vendredi. Vingt-neuf personnes ont pu retrouver leur logis le lundi. Deux autres personnes ne logent pas dans le quartier mais y disposent d'un lieu de travail.
ats/ebz