L'avocat du candidat au gouvernement, Julien Délèze, confirme à Keystone-ATS le dépôt d'une plainte pénale contre X, revenant sur une information du Nouvelliste. En cause, un texte jugé injuriant qui a été collé sur les affiches du Parti socialiste.
Avec cet autocollant qui porte la phrase "'je t'emmerde Mathias Reynard', une étape a été franchie", indique Julien Délèze. L'auteur de ces messages a agi de manière préméditée en les imprimant puis en les collant, ajoute-t-il, notant une réelle volonté d'insulter une personnalité politique. "On est au-delà d'un acte situationnel".
D'ailleurs, les autres déprédations commises contre les affiches à l’effigie de Mathias Reynard ne font l'objet d'aucune plainte. Bien que regrettables, elles font systématiquement partie des campagnes électorales, relève le défenseur du socialiste. La plainte a été déposée auprès du ministère public du Valais central.
"C'est la jungle"
Une autre plainte pénale a été déposée par Les Verts du Chablais valaisan dont tout le matériel de campagne a disparu cinq jours après avoir été mis en place. Ce n'était pas la première fois, raconte mardi sa présidente, Carole Morisod. "Lors des communales en automne, toutes les affiches posées dans le Val d'Illiez avaient été arrachées et retrouvées dans les talus. Nous avons dû les replacer trois fois".
Cette fois les déprédations et le vol des affiches sont constatés dans tout le district de Monthey. "C'est la jungle. On ne peut plus faire campagne", regrette Carole Morisod, qui souligne les petits moyens d'un parti qui compte beaucoup sur le bénévolat. Pour la Verte, toute cette violence et cette agressivité vont trop loin et surtout affectent la bonne marche de la démocratie.
Il y a quatre ans aussi
En 2017, une plainte pénale avait été déposée contre une affiche portant atteinte à Christophe Darbellay et à son père. Comme le graphisme était similaire à celui utilisé par l'UDC, Oskar Freysinger avait également déposé plainte. L'auteur des faits, un ancien cadre de l'UDC valaisanne, avait été condamné en octobre 2018 à une peine pécuniaire avec sursis par le Tribunal de Martigny (VS) pour diffamation.
ats/kkub