"Depuis plusieurs années, les races autochtones d’origine valaisanne enregistrent une baisse de leurs effectifs. Le Valais s’est engagé pour apporter un soutien particulier à la sauvegarde et à la promotion de ces races, détenues sur une exploitation située sur son territoire", a indiqué le Département valaisan de l'économie et de la formation (DEF) dans un communiqué.
Après une task force mise sur pied en 2019, le DEF a élaboré une directive comprenant une vingtaine de mesures. Elles doivent inciter les détenteurs de races autochtones à les appliquer pour bénéficier des aides cantonales.
Pour l'heure, la task force s'est concentrée sur la race d'Hérens. Avec toutefois quelques mesures déjà prévues pour les deux autres races emblématiques du Valais, le mouton à nez noir et la chèvre à col noir, a précisé Jean-Jacques Zufferey, chef de l'office de l'économie animale.
Mesures incitatives
Parmi les mesures figure une contribution de "10 centimes par kilo de lait pour les fromages et autres produits exclusivement à base de lait d'Hérens", précise le canton. Des primes sont également prévues pour les éleveurs qui sauront mettre en valeur la race et en améliorer la production de viande et de lait, ainsi que des aides aux marchés-concours.
Au total, la vingtaine de mesures représentent un montant annuel supplémentaire de 250'000 francs environ, pris en charge par le canton. A cela s'ajoute un soutien supplémentaire aux nouvelles constructions rurales pour la détention de races autochtones via un bonus pouvant aller jusqu'à 6000 francs par unité de gros bétail.
D'autres aides à venir
Il s'agit là d'une première étape, assure le canton. D'autres mesures spécifiques aux ovins et aux caprins sont prévues "dans les années à venir".
Il existe neuf races autochtones d’origine valaisanne reconnues par l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG): deux races de vaches, trois de moutons et quatre de chèvres.
ats/ther