La filière francophone est proposée "pour des personnes admissibles à la formation raccourcie en deux ans", précise mardi l'Etat du Valais dans un communiqué. Elle démarrera avec dix-sept étudiants ayant réussi le processus d’admission. La formation régulière en trois ans sera proposée à partir de septembre 2021.
Existante depuis 2017, la filière ES en soins infirmiers germanophone sur le site de Viège se voit elle, renforcée. Deux rentrées seront désormais proposées chaque année à Viège, une en septembre et une en mars, tant pour la formation régulière en trois ans que pour la formation raccourcie en deux ans.
Ces deux filières visent deux profils différents. L'entrée dans une Haute école spécialisée (HES) requière une maturité, alors que la formation ES demande au préalable un diplôme d'école de culture générale ou un CFC de fin d'apprentissage. L'objectif du Valais est d'étoffer l'offre de formations dans le domaine de la santé.
Pénurie dans le personnel soignant
Aujourd'hui, 40% du personnel soignant a décroché un diplôme à l'étranger. Le Valais veut donc limiter cette dépendance aux pays voisins. Certains parlementaires valaisans craignaient toutefois de voir la formation HES délaissée au profit de cette nouvelle filière ES. Au final, le projet pilote de Viège démontre que ces deux filières ont leur place: six-sept étudiants ont déjà terminé leur cursus, davantage orienté vers la pratique.
Pour mémoire, le canton du Valais doit composer avec une pénurie en personnel soignant qualifié. Les sites de Monthey et Viège font notamment partie des solutions proposées par le Conseil d'Etat pour remédier à cette problématique. En comptant la formation ES en soins infirmiers et les formations HES proposées par la HES-SO Valais-Wallis, en particulier le Bachelor en Soins infirmiers, le Valais devrait diplômer à terme annuellement environ 150 professionnels.
Dominique Choffat/vajo avec ats