L'appel commun figure dans une lettre envoyée aux médias, signée par les trois présidents de partis, par des chefs de groupes au Grand Conseil et par les conseillers nationaux Philippe Nantermod et Jean-Luc Addor. Tous encouragent la population valaisanne à soutenir la formule 2-1-1-1 (2 PDC-1 PLR-1 PS-1 UDC).
Pas une démarche "anti-PDC"
Socialistes, libéraux-radicaux et UDC se défendent de faire de l'anti-PDC. Leur démarche n'est "ni contre un parti ni contre une personne" écrivent-ils. Les trois partis s'engagent "pour un Valais uni, pour la pluralité, pour l'équilibre et pour la cohésion cantonale".
Elle doit permettre une représentation des principales forces politiques du canton et d'assurer deux élus aux germanophones.
Un ras-le-bol commun
Ce rééquilibrage est évoqué lors de chaque élection de l'exécutif valaisan. Mais ces partis avaient jusqu'ici des intérêts trop divergents pour s'allier. Une entente similaire, à deux partis, s’est produite il y a 25 ans lorsque le PLR avait soutenu le PS. Les socialistes avaient pu ainsi accéder pour la première fois de l'histoire au gouvernement et réduire le nombre de PDC de 4 à 3. Mais depuis, cela n'a jamais refonctionné.
Visiblement, cette fois, le ras-le-bol de la sur-représentation PDC a été le plus fort, accentué par les résultats du 1er tour et le nouveau recul du PDC au Grand Conseil. Le parti possède désormais 37% des sièges au Grand Conseil, mais exige toujours 60% des places au gouvernement.
Le PDC, de son côté, dénonce une démarche dont le seul programme est de "casser sa majorité". Les appels à serrer les rangs se multiplient.
Marie Giovanola/oang