La nuit la plus froide a été celle de samedi à dimanche avec un thermomètre qui est descendu jusqu'à moins six degrés dans le Valais central. "Les dégâts sont limités, les pertes inférieures à 10%", indique jeudi à Keystone-ATS Olivier Borgeat, secrétaire général de l'Interprofession des fruits et légumes du Valais (IFELV).
Les arboriculteurs doivent toutefois rester vigilants: les risques de gel de printemps sont possibles jusqu'à mi-mai et les fleurs des arbres fruitiers sont très sensibles dès -0,5 degré. Après les abricotiers, ce sera au tour des pommiers et poiriers en fleurs d'être fragiles, puis aux vignes, détaille Olivier Borgeat.
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Des bougies pour réchauffer les plantes
Le moyen de lutte principal est l'aspersion des arbres avec de l'eau tirée de la nappe phréatique. La transformation de l'eau en glace libère de la chaleur qui va protéger le fruit. Sur les coteaux, les arboriculteurs privilégient des bougies qu'ils placent sous les arbres, l'irrigation par aspersion risquant notamment de provoquer des ravinements. Au total, "99% des arboriculteurs utilisent ces méthodes en Valais", estime le secrétaire général de l'IFELV.
A la fin avril 2017, le gel a durement frappé, entraînant une perte de récolte de 30% dans la viticulture et de 35% dans l'arboriculture valaisannes. La perte financière s'était montée au total à 70 millions de francs. Canton et Confédération avaient octroyé une aide de 7,6 millions de francs.
Après cet épisode, le canton a entrepris de moderniser son système d'irrigation par aspersion. Un système qui lutte contre le gel l'hiver et le printemps, puis contre la sécheresse l'été.
ats/boi