Franz Ruppen, conseiller d'Etat valaisan: "L'entreprise Lonza fait tout juste"

Quatre ans après l'éviction d'Oskar Freysinger, l'UDC est de retour dans le gouvernement valaisan grâce à l'élection en mars de Franz Ruppen. Présenté comme un politicien discret, conciliant et ouvert, le contraste avec son prédécesseur devrait être de taille.

Après cinq ans sous la Coupole, où il s’est fait le défenseur des régions de montagne et l’adversaire du loup, il est devenu officiellement conseiller d’Etat samedi dernier avec dans ses mains les questions d’environnement, d’énergie et de mobilité.

Invité de La Matinale, le nouveau conseiller d'Etat annonce la couleur: "Je suis consensuel, mais j'ai de fortes convictions et je vais les défendre." Et l'ancien président de Naters de mettre en avant son expérience acquise dans l'exécutif de la localité du Haut-Valais pour y parvenir.

Accueillir les nouveaux employés de la Lonza

Franz Ruppen affirme qu'il est prêt à prendre en main les dossiers de son département, en commençant par celui de l'usine viégeoise de Lonza, en pleine croissance économique depuis qu'elle produit pour Moderna le principe actif de son vaccin contre le Covid-19.

"Lonza a fait tout juste. Ils ont investi 200 millions de francs et ils vont investir encore plus pour créer de nouvelles lignes de travail. Plus de 1000 postes vont être créés", indique le politicien UDC.

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Des nouveaux employés et leurs familles qu'il va falloir accueillir dans la région. "Les grandes communes, Brigue, Viège et Naters, se sont mises ensemble et discutent avec la Lonza et l'Hôpital du Valais concernant l'arrivée de ces nouveaux habitants, que ça soit au niveau des logements, des crèches ou de leur intégration de manière plus générale", explique Franz Ruppen. Puis de préciser que les employées et employés de la Lonza ne seront pas logés uniquement à Viège mais également à Brigue, Naters ou même dans de plus petites communes de montagne.

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Assainir les sites pollués

Mais on ne peut pas évoquer la Lonza sans parler du scandale lié à la pollution au mercure des eaux et des sols de la région provoquée par des rejets de l'usine de Viège. Un dossier sur lequel le PDC Jacques Melly, en tête de la mobilité, du territoire et de l’environnement dans le précédent gouvernement, a été malmené.

"Je suis tout nouveau dans ce département. Je dois préparer les dossiers. Une séance est prévue la semaine prochaine pour en parler. Je connais bien le responsable du site viégeois, Renzo Cicillini. On va trouver ensemble des solutions. Une chose est claire. Il faut faire cet assainissement des sites pollués dans le Haut-Valais", indique Franz Ruppen avant d'évoquer plus largement la problématique environnementale. Une thématique qui n'est généralement pas le fer de lance de l'UDC, mais qui est chère au Valaisan: "On sait tous que dans un canton touristique comme le nôtre, l'environnement est primordial et qu'il faut le protéger. Certains Verts seront surpris de ce que l'on va mettre en route."

Une autoroute valaisanne achevée en 2030

L'autre gros dossier de son département concerne la fin de la construction de l'autoroute valaisanne. "Je risque de devoir être réélu quelques fois si je veux pouvoir découper le ruban le jour de l'inauguration", s'amuse le conseiller d'Etat avant d'indiquer plus sérieusement qu'il faudra attendre sans doute 2030 pour pouvoir relier le Chablais à Brigue sans sortir de l'autoroute.

Propos recueillis par David Berger

Adaptation web: Andréanne Quartier-la-Tente