La première carte représente les observations de présence du grand prédateur. Chaque point orange atteste ainsi du passage d'un loup à cet endroit en 2021, explique mercredi Nicolas Bourquin, chef du Service de la chasse, de la pêche et de la faune (SCPF). Un animal peut ainsi être à l'origine de plusieurs points.
Les halos bleus qui s'affichent à l'écran "attestent d'une présence observée dans les vingt derniers jours", détaille Nicolas Bourquin. Mais il n'est pas encore possible de visualiser les déplacements d'un individu en particulier. Une option "en cours de développement", relève-t-il.
Diverses sources fiables
Pour alimenter cette carte, le SCPF explique recourir à diverses sources "fiables" comme les pièges photographiques ou acoustiques, les résultats d’analyses génétiques (salive, urine, crotte, tissus, poils), les cas de prédation expertisés (animaux de rente, animaux sauvages) et les observations du gardiennage professionnel ou de tiers (photo, film, observation directe).
Les données ainsi récoltées sont "enregistrées par les gardes-faune puis validées par les biologistes du SCPF en charge du monitoring du loup". En fin d'année, une carte de synthèse présentera l'entier des données. Quant à la carte interactive, elle sera réinitialisée dès le début de l'année suivante, ajoute Nicolas Bourquin.
Cas de prédation
Cette première carte est accompagnée d'un second document, établi sur le même modèle, qui montre les cas avérés de prédation sur les animaux de rente. Des halos bleus servent, ici, à mettre en évidence les attaques ayant eu lieu dans les cinq derniers jours.
Ces nouveaux outils évolutifs visent à remplacer les précédentes cartes qui étaient éditées une fois par trimestre et s'adressent aux éleveurs d’animaux de rente, mais aussi aux communes, autorités cantonales et grand public. Le but est également "de découvrir les cas de prédation et d'améliorer les mesures de protection des troupeaux".
Il a fallu une dizaine de mois au SCPF, qui a collaboré avec le Centre de compétences géomatiques (CC GEO) du Service de la géoinformation (SGI) de l’Etat du Valais, pour mettre au point les deux cartes.
ats/jpr