Ce n'est pas la première fois que des élus suggèrent de revoir la fiscalité, à la baisse ou à la hausse. Mais d'habitude, ces propositions n'obtiennent pas une majorité. Il en a été différemment cette semaine avec le postulat du PDC haut-valaisan.
Peu de parlementaires avaient misé sur un oui à un texte qui aura finalement été accepté par toute la droite, au terme d'un court débat, en dehors de la discussion sur le budget et alors que le canton dépense des millions pour surmonter la crise du Covid.
Alors comment expliquer ce vote sorti de nulle part, qui pourrait mener à une diminution moyenne de 30% de l'impôt sur la fortune d'ici quelques années? "Si on venait à vivre une troisième vague, c'est vrai que ça deviendrait assez lourd pour nos finances cantonales", admet Mikaël Vieux, vice-président de la Commission des finances et député UDC, "mais je pense que les motionnaires ont voulu, sur cette motion qui est devenue un postulat, régler cette problématique qui fait qu'au niveau suisse, le Valais fait partie des cantons les plus chers pour l'impôt sur la fortune."
Et d'ajouter penser aux personnes âgées qui possèdent un appartement ou une maison sans dette et ne disposent que d'une rente AVS comme revenu. "On punit entre guillemets les bons élèves, ceux qui ont fait le travail d'épargner et de ne pas dépenser l'argent en temps voulu."
Un cadeau pour les plus nantis selon la gauche
La gauche a, elle, fustigé, un cadeau pour les plus nantis. La réforme ne profiterait en effet qu'à celles et ceux qui disposent d'un patrimoine de plus de 30'000 francs, les autres n'étant pas imposés. Pour les socialistes et les Verts, ce sont donc la classe moyenne et les bas revenus qui pâtiront des économies de 40 millions à réaliser en contrepartie de la baisse d'impôts.
Romain Carrupt/ebz