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Après les revers électoraux, le PDC valaisan à l'heure de l'introspection

Le PDC valaisan a constitué un groupe de réflexion pour tenter d'enrayer ses revers électoraux. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Après les revers électoraux, le PDC valaisan à l'heure de l'introspection / La Matinale / 1 min. / le 1 juillet 2021
Trois mois après la perte de sa majorité absolue au Conseil d'Etat, le PDC valaisan a constitué un groupe de réflexion pour tenter d'enrayer ses revers électoraux. La mission de ces huit personnes: proposer des réformes structurelles.

Alors que le PDC reconnaît "souffrir d'une image désuète et de moins en moins visible", le nouveau groupe de réflexion, partisan d'une "profonde remise en question", livrera dès cet automne ses solutions au comité du parti, avant de laisser le dernier mot au Congrès.

Parmi les changements envisagés, le passage à l'appellation, plus moderne mais moins chrétienne, Le Centre. Le groupe de réflexion souhaite aussi insuffler un esprit plus militant aux membres, le PDC ayant l'impression de moins bien mobiliser que ses adversaires.

Le PDC devrait aussi se pencher sur son organisation, comme l'explique Marie Gaillard, présidente du groupe de réflexion: "On a une structure qui est très lourde. Il y a des histoires de tournus et de limites de candidats par région. On a certainement des choses à revoir pour être un peu plus flexibles et avoir plus envie de défendre des idées et des gens, plutôt que de se répartir des fonctions".

>> Revoir le reportage du 19h30 sur la perte de la majorité absolue du PDC valaisan :

Le PDC en Valais était majoritaire au Conseil d'Etat depuis 170 ans.
Le PDC en Valais était majoritaire au Conseil d'Etat depuis 170 ans. / 19h30 / 1 min. / le 28 mars 2021

Pas de clarification sur la ligne du parti

Dans l'immédiat, pas question en revanche de clarifier la ligne du parti. Le PDC continuera de naviguer entre sa gauche et, surtout, sa droite. Il ne délaissera pas les combats contre le mariage pour tous et pour la mention du Dieu Tout Puissant dans la future Constitution, n'en déplaise à certaines voix à l'interne qui estiment ces thèmes de moins en moins porteurs.

Pour le politologue Nenad Stojanović, ce calcul se comprend, du moins pour l'instant: "A court terme, c'est bien de garder le socle dur de l'électorat plus conservateur, rural, plus âgé et attaché à la religion catholique pour ne pas trop le déranger dans ses convictions. Mais à long terme, c'est une stratégie qui risque d'être quand même perdante".

En attendant de savoir si le salut du PDC passera par un virage progressiste, le groupe de réflexion est en tout cas principalement composé de personnalités ouvertes au changement de société.

Romain Carrupt/ther

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