Intitulé "Procédure concernant les questions des médias", le document au format A4 liste la marche à suivre par les chefs de service du département sollicités par les journalistes. Cette directive en cinq étapes a été rendue publique sur Twitter par le rédacteur en chef de la télévision haut-valaisanne Kanal 9, Sebastian Glenz.
Cette marche à suivre est contraire à la liberté de la presse et injustement méfiante à l'égard des journalistes, relevaient plusieurs internautes.
Jusqu'ici, les chefs de services valaisans pouvaient répondre librement à la presse. Selon la nouvelle directive, les interviews doivent désormais être préparées avec la nouvelle chargée de communication du ministre PLR. Cette dernière peut compléter ou corriger les réponses.
Pour les sujets sensibles, les journalistes sont priés de transmettre leur article au département pour qu'il en autorise la publication.
"Bien au-delà de ma volonté"
Contacté, Frédéric Favre estime qu'il y a méprise: "J'assume mon erreur, j'ai mal contrôlé lorsque j'ai signé. Cela va bien au-delà de ma volonté et nous allons la corriger", réagit-il sur la RTS.
"Pour moi, ce qui est important, c'est de relire systématiquement nos citations. Par contre, il y a parfois des domaines plus complexes, où l'on propose aux journalistes intéressés une relecture technique", ajoute le conseiller d'Etat. Il précise aussi que "les interviews spontanées ne seront pas totalement bannies."
Romain Carrupt/jfe