Plus de 1000 personnes siègent dans ces assemblées de spécialistes chargés d'épauler l'administration en Valais. Parmi elles, 44% sont des femmes à la Confédération, mais seulement 33% en Valais.
Et si le Conseil d'Etat valaisan fixe un objectif à 36% seulement, c'est pour ne pas déboulonner des hommes au simple motif qu'ils sont sureprésentés - d'autant que certains d'entre eux sont membres de ces assemblées de par leur fonction. L'enjeu est donc d'agir lorsqu'un siège est à repourvoir ou qu'une nouvelle commission est créée.
Pour ce faire, l'Office valaisan de l'égalité dispose d'outils spécifiques. "Il doit donner son préavis, et s'il n'y a pas de femmes ou pas suffisamment de femmes, le préavis peut être négatif, tout en sachant qu'il y a beaucoup de discussions en amont avec les différents services concernés", a expliqué sa cheffe Isabelle Darbellay Métrailler mercredi dans La Matinale de la RTS.
Communiquer via les réseaux féminins
"On a eu parfois l'occasion de relire les offres d'emploi, parce qu'on sait aussi que la façon de formuler fait que les offres d'emploi vont s'adresser plutôt aux femmes ou plutôt aux hommes", a-t-elle précisé.
"On est également très intéressés d'avoir ces informations en amont pour aller les mettre en évidence dans les réseaux féminins. Et c'est aussi un appel aux femmes qui doivent postuler pour qu'on puisse en nommer".
Pas d'objectif pour la tête des services
Cet objectif chiffré concerne les commissions administratives, mais pas les postes de chef de service, où les femmes ne sont pourtant que 15% en Valais.
"On est partis il y a cinq ans de zéro cheffe de service à six aujourd'hui, il faut relever cette progression", a souligné Isabelle Darbellay Métrailler. "Il y a une vraie volonté aujourd'hui d'intégrer des femmes et c'est ça qu'il faut mettre en avant".
Cet effort est d'autant plus nécessaire en Valais, alors que le gouvernement est 100% masculin pour cette législature, voire la prochaine si les cinq ministres devaient se représenter et être réélus.
Romain Carrupt/oang