Ce projet, qui mêle pédagogie et technologie, est développé par la HES-SO Valais et l'Organisation romande d'intégration et de formation professionnelle (Orif). Prévu sur deux ans, il a obtenu un financement Innosuisse et sera doté d’un budget de 340'000 francs.
Les apprentis ont accès à une plateforme d’apprentissage des métiers de la construction (carrelage, menuiserie, sanitaire, construction métallique et maçonnerie), précise la HES-SO Valais. Ils peuvent y effectuer des exercices virtuels propres à chaque branche afin d’acquérir les bases du métier.
"Donner des outils en plus"
Professeur d'informatique de gestion à la HES-SO Valais, Antoine Widmer espère ainsi proposer un apprentissage personnalisé. "L'idée est de pouvoir voir comment l'apprenti fonctionne, comment il fait l'exercice", a-t-il expliqué jeudi dans La Matinale de la RTS. "On va remonter les informations récoltées dans l'environnement virtuel dans un algorithme, pour voir les faiblesses et les points forts. L'idée n'est pas de remplacer le maître d'apprentissage, c'est justement de lui donner des outils en plus".
L'avantage pour ces jeunes avec troubles cognitifs est qu'ils aiment bien la technologie, qui est un environnement neutre, a souligné Antoine Widmer. "Faire ça dans un environnement neutre, ça leur enlève ce carcan trop difficile qui est l'interaction avec les autres. Donc on peut les former plus facilement".
Projet romand puis national
Cette application n'est disponible pour l'heure que pour les apprentissages dans la construction, mais elle devrait ensuite s'étendre à d'autres métiers.
Piloté depuis le Valais, le projet a une portée romande et sera développé dans un second temps à l’échelle nationale.
oang avec Anouk Pernet