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Une rave party géante a rythmé la nuit du village d'Arbaz, en Valais

Une rave party géante à Arbaz, dans le canton du Valais
Une rave party géante à Arbaz, dans le canton du Valais / 12h45 / 1 min. / le 2 août 2021
Des centaines de fêtards ont été surpris en train d'organiser une rave party illégale dans les hauteurs d'Arbaz (VS), qui devait durer quatre jours. Alerté samedi par l'inhabituelle agitation, le président de la commune valaisanne a négocié leur départ dès dimanche.

Ce sont les cortèges de voitures samedi soir qui ont éveillé les soupçons du président de la commune d'Arbaz, Jean-Michel Bonvin. Sur un terrain privé sur les hauteurs du village, il a ainsi découvert des stands, de la musique et des centaines de fêtardes et de fêtards, prêts à danser pendant quatre jours.

Dans la nuit de samedi à dimanche, ils étaient au moins 500 à participer à cette rave party, soit un rassemblement sauvage autour de musique électronique, généralement organisée en pleine nature ou dans des bâtiments abandonnés.

Ces fêtes sont essentiellement organisées à travers le bouche à oreille. Samedi, ce sont des fêtards suisses, mais aussi français, belges ou encore espagnols qui ont répondu à l'appel. Et l'illégalité est une composante importante de ce type de rassemblement, qui permet de "relâcher la pression", explique un participant français au micro du 19h30.

Pas de dispositif policier

Pour gérer cette petite "crise", Jean-Michel Bonvin a misé sur la diplomatie. Il a laissé la fête se dérouler sans encombres dans la nuit de samedi à dimanche. Puis il s'est rendu sur place pour la deuxième fois dimanche afin de négocier un départ rapide et sans confrontation.

L'objectif, explique-t-il, est "d'arrêter la musique, puis de les laisser partir lorsqu'ils seront en état". "Après, on pourra aller chercher la police cantonale et les forces d'intervention pour les vider manu militari, mais je ne sais pas si on va gagner beaucoup de temps en faisant comme ça", poursuit le chef de la commune.

"Ils ont été corrects"

Lundi matin, le terrain d'Arbaz n'était pas ravagé. Il reste quelques sacs poubelles et plusieurs gros véhicules, comme des caravanes immatriculées à l'étranger, sont embourbées, a constaté le président de la commune. Le trax communal a été déployé pour les dégager. "Ils ont été corrects et ont rempli leur part du marché", estime Jean-Michel Bonvin. "L'organisation de cet événement n'était pas si déstructurée que ce que l'on peut croire. Ce sont des gens avec qui l'on peut discuter".

L'organisation de cet événement n'était pas si déstructurée que ce que l'on peut croire. Ce sont des gens avec qui l'on peut discuter.

Jean-Michel Bonvin, président de la commune d'Arbaz (VS)

Ce n'était pas la seule rave party non autorisée organisée ce week-end en Europe. Un rassemblement du même type s'est produit à Château-Guibert, en Vendée, où environ 600 personnes étaient présentes. Un autre a attiré 800 personnes à Rivière Saint-Sauveur, en Normandie.

Flore Dussey/jop/ats

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