La stratégie valaisanne pour la nouvelle année scolaire s'appuie sur l'expérience de ces douze derniers mois et vise à retrouver une certaine normalité en évitant au maximum le port du masque et les mises en quarantaine, a résumé mardi le chef du département de l'économie et de la formation Christophe Darbellay lors d'un point presse à Sion. "A refaire, avec ce que l'on sait aujourd'hui, on n'aurait pas fermé les classes", reconnaît-il.
Durant l'année 2020-2021, entre 10 et 15% des apprenants ont été testés positifs au coronavirus. Mais "il est difficile de répondre plus précisément puisqu'il y a beaucoup d'asymptomatiques au sein de cette population", relève Jean-Philippe Lonfat, chef du service de l'enseignement. En revanche, ajoute-t-il, certains ont dû respecter plusieurs quarantaines et isolements, ce qui a pesé sur les résultats scolaires et sur leur moral.
Tests à répétition
Les plans de protection ont ainsi été allégés et différenciés selon l'âge et le degré d'étude. "Certains cantons seront plus précautionneux avec le port du masque, mais je pense que nous avons trouvé le juste équilibre entre les mesures sanitaires et un enseignement de qualité", s'est réjoui Christophe Darbellay à plusieurs reprises.
Dès la rentrée scolaire - le 16 août dans le Haut-Valais, le 19 dans le reste du canton - le port du masque ne sera pas obligatoire ni pour le primaire, ni pour le secondaire I. Les classes des petits écoliers seront testées dès la présence de deux cas positifs avérés. Trois tests, après respectivement 4, 11 et 18 jours, seront réalisés par la suite. Seuls les élèves positifs seront mis en isolement.
Pour les élèves du Secondaire I, des tests salivaires hebdomadaires, réalisés par groupes, sont prévus durant les six premières semaines de classe. Tous les étudiants du Secondaire II et apprentis de moins de 16 y seront également soumis. Le département fera ensuite un point sur la situation.
"Au total, quelque 13'000 tests seront ainsi effectués par semaine" sur ce groupe de jeunes, précise le chef du service de l'enseignement. Le tout pour un coût de 500'000 francs.
Le masque pour les non-vaccinés
Les enseignants de tous les degrés, les étudiants et apprentis du Secondaire II de plus de 16 ans sont, eux, "encouragés à se faire vacciner", précise Christophe Darbellay. Celles et ceux qui ne s'y plieraient pas "devront garder le masque", ajoute celui qui se défend de vouloir les y contraindre indirectement.
Le choix de tester à répétition les moins de 16 ans est cohérent avec les lignes directrices de l'OFSP, relève Jean-Philippe Lonfat. Pour les plus âgés, il s'agit de "responsabilité individuelle", soulignent les deux hommes. Le département étudie actuellement la question de pouvoir offrir la vaccination dans certains établissements scolaires.
"On ne fera pas de contrôles à l'entrée des établissements. Nous ne sommes pas des agents de police", explique Christophe Darbellay. En revanche, si un enseignant non vacciné s'avère être à l'origine d'une épidémie dans une classe, "il tombera sous le coup de la loi ou sous la directive du dispositif du service".
Au total, 37'000 élèves, 7600 étudiants et 9000 apprentis retrouvent les bancs d'écoles. Un chiffre qui continue de croître légèrement chaque année. La pénurie d'enseignants a par ailleurs pu être endiguée.
ats/boi