Mais pour l’heure, c’est un terrain de jeu rêvé pour une installation artistique éphémère, où fresque et lumières s'entremêlent dans une ambiance techno.
"C’est exceptionnel, on est au cœur de l’énergie sous la terre, dans une grotte moderne", s’enthousiasme Jasm One, un des artistes ayant réalisé l’œuvre. "On utilise la peinture comme les peintures rupestres, pour avoir un lien avec l’histoire, et des LED pour faire le lien avec l’énergie qui est produite par la combustion des déchets", indique le plasticien.
Dans quelques jours, le chantier reprendra ses droits et le tube, sa fonction première: accueillir les conduites du futur chauffage à distance de la ville de Sion. Il permettra de valoriser la chaleur émise par la combustion des déchets. L'infrastructure desservira progressivement jusqu’à 10'000 ménages sédunois dès l’an prochain. Le coût total du projet s'élève à 100 millions de francs.
Transition énergétique
"C’était la meilleure variante pour relier l’usine de traitement des déchets, qui produit l’énergie renouvelable, au reste du réseau pour alimenter la ville", explique François Felley, directeur général de l'entreprise d’énergie OIKEN, en charge des travaux.
La ville entend ainsi favoriser la transition énergétique. Le chauffage à distance permettra d’économiser 10 millions de litres de mazout par an.
"Aujourd’hui, on n'a plus besoin d’avoir une chaudière à mazout ou à gaz qui prend de la place", expose le président de Sion Phillipe Varone. "On peut simplement avoir un échangeur de chaleur. Et il y a la volonté de garantir un prix stable sur de nombreuses années."
Sujet TV: Cédric Jordan
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Chantier sans trouble majeur
Yasmine a bien fait son travail. Le microtunnelier, qui porte le prénom de la conductrice de travaux du chantier, a creusé le passage sous le fleuve durant 53 jours. Résultat: un tunnel qui accueillera deux conduites (eau chaude et eau froide).
Plus de 1000 mètres cubes de gravats ont été ainsi excavés. Le chantier n'a pas connu de problème majeur, mais il a subi un retard d'une dizaine de jours par rapport à ce qui était prévu initialement en raison de la géologie du site et du terrain meuble du Rhône, a indiqué à l'agence de presse Keystone-ATS Eric Léger, chef du projet chez OIKEN, le constructeur du CAD.