Une dizaine de femmes de tous âges ont participé à cet atelier. Il était organisé à Sion, ce qui a permis de rappeler que contrairement à certaines idées reçues, le harcèlement de rue ne se vit pas uniquement dans les grands centres urbains.
Selon les participantes à l'évènement, il est partout et affecte les femmes, mais aussi les personnes gays, transgenres et non-binaires. Le harcèlement de rue consiste à suivre une personne contre son gré, commenter son physique ou encore lui faire des propositions sexuelles. Cela n'a donc rien à voir avec la drague.
Ces comportements n'ont pas disparu avec les grèves féministes du 14 juin, comme le constate à regret une Valaisanne venue discuter de la question mardi soir à Sion. Interrogée dans la Matinale de la RTS mercredi, cette participante témoigne que le problème concerne également les jeunes. Elle explique s'être inscrite à l'atelier pour savoir "comment répondre pour pas créer une escalade de la violence".
Pas seulement une victime et un harceleur
Pourtant, le harcèlement de rue ne concerne pas uniquement l'agresseur et la victime, rappelle Amnesty International. L'ONG a ainsi mis sur pied cet atelier intitulé "Ne détournez pas le regard!" pour "rendre la population consciente du rôle qu'elle peut jouer", explique la responsable de la formation Anita Goh.
"Il ne faut pas laisser une victime seule face à un agresseur potentiel, mais il faut intervenir", déclare-t-elle. Cela peut se faire de plusieurs manières: "Poser une question complètement idiote à l'agresseur pour détourner son attention, venir en aide à la victime en faisant semblant d'être son amie", les moyens ne manquent pas.
Le but? Détourner l'attention de l'agresseur
Il s'agit toutefois de faire attention à ne pas bousculer ou insulter l'agresseur. Le but est en effet de détourner son attention, en lui faisant remarquer qu'il n'est pas seul face à sa victime.
Cette intervention peut paraître banale, mais peut permettre de désamorcer une situation de harcèlement de rue.
Romain Carrupt/aes