Yannick Buttet a été reconnu coupable, le 4 novembre 2021, de "désagréments causés par la confrontation à un acte d’ordre sexuel (art. 198 al. 2 CP)", indique le ministère public valaisan, confirmant une information publiée sur Rhône FM et Le Nouvelliste. Il écope de 45 jours-amende, avec sursis pendant 4 ans, et d'une amende.
Contacté, Yannick Buttet n'a pas répondu aux sollicitations de Keystone-ATS. Dans les médias locaux, il affirme toutefois qu'il ne contestera pas cette ordonnance. "Je ne suis plus un personnage public désormais, je ne ferai plus de commentaires sur cette affaire", a-t-il indiqué à Rhône FM.
Des faits remontant à l'été 2020
Les faits au coeur de cette affaire remontent à l'été 2020. L’ancienne présidente du conseil général de Monthey Laude-Camille Chanton avait dénoncé début août dans un témoignage au Nouvelliste les gestes déplacés et les propos sexistes tenus par Yannick Buttet sous l’effet de l’alcool. "À plusieurs reprises et malgré mes remontrances, il a passé ses mains sur mon dos, mon cou et mes cuisses".
A la suite de cette affaire, Yannick Buttet avait renoncé à se présenter aux élections communales. De son côté, Laude-Camille Chanton n'avait pas été réélue au législatif de Monthey.
Pas sa première condamnation
Ce n'est pas la première condamnation de Yannick Buttet. L’ancien conseiller national avait été condamné en 2018 à 30 jours-amende avec un sursis de deux ans par ordonnance pénale pour contrainte et appropriation illégitime après une plainte pénale de son ancienne maîtresse. Révélée en automne 2017, cette première affaire, complétée par des témoignages de femmes et d’élues fédérales, avait coûté à Yannick Buttet plusieurs mandats politiques.
Il avait successivement démissionné du Conseil national, de la vice-présidence du PDC suisse, de la vice-présidence de la Société suisse des officiers. Yannick Buttet avait repris sa fonction de président de la commune de Collombey-Muraz le 1er février 2018, après un arrêt-maladie de deux mois.
ats/cab