Le canton du Valais rappelle à l'ordre une partie des ses ramoneurs

La cheffe du Service valaisan de la sécurité, Marie-Claude Noth-Ecoeur, ne transige pas sur le délai de quinze jours pour la reddition des rapports de ramonage.

"Il y a eu l'année dernière quelques bugs à ce niveau-là", déplore-t-elle au micro de La Matinale. "Soit les rapports n'arrivaient pas, soit ils ne nous étaient pas transmis dans les délais. Il pouvait y avoir des documents qui n'étaient pas correctement remplis. Chaque année, il y a des décès justement à cause d'installations non conformes. Ce n'est pas acceptable, la vie n'a pas de prix."

Pas un problème systémique

Il n'y a eu aucun mort en 2019 et en 2020, corrige le président des ramoneurs valaisans, Xavier d'Amico, qui concède par contre des retards. Mais comme la cheffe de Service, il refuse d'y voir un problème systémique.

"Je pense qu'il y a des gens qui sont plus organisés que d'autres, qui ont plus de moyens à disposition. Et d'autres qui ont plutôt tendance à évoluer seuls, à prendre un peu de temps pour envoyer ces rapports à notre Office cantonal du feu", justifie-t-il.

"Avant, tout se faisait par écrit, donc on en faisait une certaine quantité qu'on envoyait dans un délai d'une, deux, voire trois semaines. Donc c'est sûr que cette évolution crée une certaine tension au niveau des divers maîtres ramoneurs valaisans." 

Des tensions accentuées par le dynamisme et l'oeil, plus attentif, voire intraitable, de la nouvelle génération de ramoneurs.

Romain Carrupt/fgn