Comme de nombreux ponts en Suisse, le viaduc de Riddes prenait de l'âge. Pour une trentaine de millions de francs, il a fallu le restaurer, avant qu'il ne risque de poser de sérieux problèmes sécuritaires. Après avoir déjà été rouvert aux voitures, il est désormais aussi accessible aux camions et transports publics.
Vincent Pellissier, chef du service de la mobilité en Valais, voulait à tout prix éviter un drame comme celui du pont de Gênes: "Pour beaucoup d'ingénieurs, je crois que le pont de Gênes a rendu possible ce qui était impossible. Nous nous sommes donc posé la question pour le pont de Riddes et avons anticipé pour ne pas avoir de problèmes sécuritaires, contrairement à ce qui s’est passé à Gênes. Il faut aussi rassurer les gens; nous n'allons pas avoir des ponts qui s'écroulent sur nos autoroutes en Suisse", a-t-il dit jeudi dans La Matinale.
Immense investissement
Cet exemple soulève des interrogations, poursuit Vincent Pelissier, "parce que tout notre réseau est à peu près dans le même état. Un peu moins endommagé que Riddes évidemment, mais on va au-devant d’un immense investissement pour rénover ces infrastructures de mobilité".
En Suisse, près de la moitié des ponts ont été construits dans les années 1960 et 70. Le coût de leur restauration pourrait bien se compter en milliards de francs ces prochaines années.
"Ils arrivent à un certain âge, auquel il faut procéder à des réparations ou des rénovations", a confirmé Guido Bielmann, porte-parole de l'Office fédéral des routes, dans le 12h45 de la RTS. Et d'illustrer: "Par exemple, à une poutre d'un pont, il peut y avoir une petite blessure du béton qui a lâché. Ce sont des travaux de routine, qu'il faut faire. Il faut faire des réparations, des rénovations pour bien maintenir ces ouvrages d'art à long terme".
>> Les précisions de La Matinale:
Sujets TV et radio: Ainhoa Ibarrola
Adaptation web: Jean-Philippe Rutz