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Un postulat urgent pour aider les vignerons accepté au Grand conseil valaisan

Une feuille de vigne attaquée par le mildiou. [AFP - Philippe Roy / Aurimages]
Un postulat urgent pour aider les vignerons accepté au Grand conseil valaisan / Le Journal horaire / 1 min. / le 18 décembre 2021
Le Grand Conseil valaisan a accepté vendredi un postulat urgent demandant une aide exceptionnelle de 14 millions de francs pour limiter le risque de faillites parmi les vignerons. En cette 3e année consécutive de basse récolte, la vendange a été marquée par le gel et le mildiou.

"De mémoire de vigneron, jamais une récolte n'aura été aussi faible", indiquait début novembre l'Interprofession de la Vigne et du Vin. Le vignoble a été durement frappé par le gel, la pluie, les attaques de mildiou (un champignon) et des épisodes de grêles par endroits. Si bien que le rendement est en baisse d'environ 40% par rapport à 2020.

>> Lire : Les vignerons en quête d'aide pour compenser des récoltes décevantes

"On a atteint un point de non-retour, il faut absolument que les producteurs sortent la tête de l'eau", estime ainsi le numéro deux du groupe PDC au Grand conseil Nathan Bender, qui a cosigné le postulat urgent lancé par les députés de droite. Il évoque des problèmes tels que des abandons de vignes ou des difficultés à trouver des successeurs.

Solution à court terme, selon les Verts

Ce soutien financier, accordé à titre exceptionnel, passerait par un doublement des paiements directs pendant un an. Le montant serait versé "par hectare de vigne au bénéfice de paiements directs selon certains critères". Le postulat a été accepté par 108 voix contre 15 et 3 abstentions.

Seuls les Verts ont dit non. Les écologistes se disent "soucieux des difficultés des viticulteurs", mais estiment que le versement d'un montant aussi important n'est pas une solution pérenne et reviendrait "à mettre un pansement sur une plaie". Pour le parti, "il faut affronter sans tabou le devenir du vignoble valaisan", qui fait notamment les frais du changement climatique.

Le département n'a pas cet argent.

Christophe Darbellay, chef du département de l'Economie et de la Formation, est conscient de la situation. Des crédits d'aide à l'exploitation sont déjà octroyés mais "ce sont des prêts [...], ce qui ne fait que reporter le problème à l'année suivante", a-t-il souligné.

Selon lui, le canton doit "aider les producteurs à passer le cap d'une année difficile". Il juge ainsi le postulat "pertinent", mais évoque un problème de moyens financiers. D'après le conseiller d'Etat, "la somme demandée doit être compensée au sein du département et ce n'est pas possible".

jop avec Romain Carrupt et ats

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