Les blocages concernent particulièrement les grosses pompes à chaleur qui puisent de l'eau dans la nappe phréatique pour chauffer ou refroidir des immeubles, des lotissements ou des écoles.
Sur quarante demandes par an en Valais, environ deux ou trois projets n'obtiennent pas d'autorisation. Le Service de l'environnement encourage cette technologie verte, mais doit ainsi parfois la refuser.
Plusieurs raisons de refuser l'installation d'une pompe
Ces décisions, qui suscitent parfois de l’incompréhension auprès des requérants, s'expliquent pour plusieurs raisons, a détaillé la cheffe du service de l'environnement Christine Genolet-Leubin dans La Matinale de la RTS lundi. "On doit réinfiltrer ces eaux dans la nappe. Il faut donc que la nappe soit perméable, sinon on peut avoir des risques géologiques importants", explique-t-elle.
Christine Genolet-Leubin soulève également l'enjeu de la température de l'eau. En installant une pompe à chaleur à un endroit, il faut notamment se demander si "ça aura une influence sur des pompes situées plus en aval", au risque de nuire à l’efficacité des autres pompes à chaleur déjà en fonction.
La cheffe de service évoque encore la pollution des nappes phréatiques comme motif de refus. Enfin, elle rappelle que les pompes à chaleur ne sont pas les seules installations à utiliser les nappes phréatiques, évoquant notamment l’utilisation agricole et celle de l’eau potable.
Feu vert plus facile pour les pompes destinées aux villas
Il est plus facile d'obtenir un feu vert pour les pompes à chaleur qui ne sollicitent pas la nappe - soit celles qui sont utilisées pour les villas et qui sont donc largement majoritaires - en optant pour un modèle moins bruyant ou un emplacement alternatif.
Romain Carrupt/aes