Le devoir de réserve autour de la pandémie crée des tensions chez les Verts valaisans
La majorité du parti écologiste valaisan soutient la stratégie sanitaire des autorités, dont la vaccination. Et d'après le parti, c'est elle que le grand public doit entendre. Et pas les voix minoritaires.
Celles-ci ont la liberté de siéger, de voter en leur âme et conscience, mais pas d'exprimer publiquement leur avis. Et cette règle de fonctionnement ne fait pas l'unanimité à l'interne.
La députée-suppléante Virginie Maret a démissionné jeudi du Grand Conseil et sa collègue Céline Lugon l'avait précédée de deux semaines. Officiellement, elles invoquent des raisons de santé, familiales ou professionnelles. Mais ce devoir de réserve autour de la pandémie aurait bel et bien joué un rôle dans cette double démission, a appris la RTS.
Crispations
Les dissensions internes ont fini par fatiguer Virginie Maret. Plutôt que de risquer d'user sa famille, l'écologiste a quitté le Parlement et son parti. Comme pour Céline Lugon, les divergences sur le Covid n'expliquent pas à elles seules sa démission, mais elles ont grandement crispé les positions.
La pandémie aura donc eu raison de la belle harmonie qui régnait chez les Verts, passés de 16 à 27 parlementaires le printemps dernier. Selon la cheffe du groupe, cette croissance rapide couplée à la crise auront eu le mérite de rappeler la nécessité du devoir de réserve des minoritaires au sein d'un collectif.
Romain Carrupt/jop