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Un an après sa claque, le PDC valaisan est plus combatif

Le PDC perdrait un siège au Conseil d’Etat valaisan lors des élections du 7 mars, selon un sondage. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Un an après la perte de son hégémonie, comment se porte le PDC valaisan? / Forum / 3 min. / le 24 mars 2022
Le 28 mars 2021, le PDC perdait sa majorité absolue historique au Conseil d’Etat valaisan, en ne parvenant pas à faire élire Serge Gaudin. Un an plus tard, le parti a changé de méthode. La campagne a pesé sur l’ambiance au sein du nouveau gouvernement. Frédéric Favre apparaît esseulé.

Après sa défaite, le PDC a commencé à faire de la politique au Grand Conseil. Il est plus incisif et s'attaque aux ministres des autres camps, même s'il ne le fait pas avec l'insistance d'un parti d'opposition. Leur chef de groupe, Vincent Roten, résume: "avant on était le seul parti gentil, consensuel. Ça n'a pas payé dans les urnes. Désormais, on cherche la moindre virgule dans tous les sujets et on tape sur le clou."

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La ligne du PDC n'en est pas plus lisible, même si elle semble un peu moins conservatrice. Le parti est souvent proche idéologiquement du PLR, mais les deux formations ne travaillent pas ensemble. Le PDC n'a pas digéré la dernière campagne électorale. Le parti s'attendait à ce que le PLR soit son allié, vu que les démocrates-chrétiens avaient joué un grand rôle dans l'élection du libéral-radical Frédéric Favre à la place d'Oskar Freysinger, quatre ans plus tôt.

Un retour d'ascenseur qui n'est pas arrivé

En clair, le PDC aurait souhaité un retour d'ascenseur. Au lieu de cela, le PLR s'est allié aux autres minoritaires pour faire tomber la majorité absolue historique du PDC.

Résultat: sur les alliances plus stratégiques qu'idéologiques, le PDC se rapproche de l'UDC. D'autant que l'UDC a moins besoin de s'attaquer au parti majoritaire, maintenant qu'elle a retrouvé sa place au gouvernement et qu'elle est entrée dans des conseils d'administration prisés en main de l'Etat. Son représentant Franz Ruppen a gagné la confiance de tout le parlement. Même les Verts sont satisfaits, alors qu'ils craignaient que la faible sensibilité écologique du nouveau ministre de l'Environnement crée des remous.

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Au Conseil d'Etat, le PDC Christophe Darbellay était très proche de Frédéric Favre. Il avait fait campagne pour lui au premier tour. Mais depuis que son adversaire l'a écrasé dans les urnes, les deux hommes se sont éloignés. Selon diverses sources concordantes, à la table du Conseil d'Etat, Christophe Darbellay et son collègue de parti Roberto Schmidt sont plus souvent alliés à Mathias Reynard qu'à Frédéric Favre.

La bonne surprise Mathias Reynard

Il faut dire que Mathias Reynard surprend en bien la droite. Moins dogmatique qu'attendu, le socialiste parvient à faire imposer sa fibre sociale dans un gouvernement où il est le seul représentant de gauche. Frédéric Favre se retrouve, en revanche, souvent isolé. Selon nos informations, l'élu PLR paierait surtout son attitude, qui agace ses collègues. Frédéric Favre porte haut sa fonction de conseiller d'Etat. Il est un président de collège trop strict pour ses homologues. Ce comportement ne le mettrait pas dans les meilleures conditions pour défendre ses projets. Lui qui n'aborde jamais la politique comme un jeu d'alliances, mais comme une gestion opérationnelle des dossiers.

Cette différence fondamentale avec ses quatre collègues, qui apparaissent tous comme des vieux briscards de la politique, a des effets. La politique gouvernementale valaisanne est plus à gauche que sur le papier, en raison d'affinités ou inimitiés personnelles.

Romain Carrupt

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Le PDC devient Le Centre Valais romand

Les membres du PDC du Valais romand réunis en congrès à Conthey ont accepté jeudi soir à une large majorité de rebaptiser le parti. Il s'appellera désormais Le Centre, comme le parti national.

Le nom Le Centre Valais romand a été accepté par 328 voix contre 20 et 7 abstentions lors d'un vote à main levée. La majorité qualifiée des deux tiers a ainsi été atteinte.

"Le changement de nom n'est pas une fin en soi. C'est le début d'un long processus", a déclaré avant le vote le président du PDCVr Joachim Rausis. "Il y aura un important travail à faire au niveau des structures du parti et du militantisme. Nous devons apprendre à faire de la politique différemment", a-t-il précisé.

Les pour et les contre

Huit membres ont pris la parole pour défendre ou s'opposer au changement de nom, dont Marianne Maret. La conseillère aux Etat avait refusé le changement d'appellation lors de l'assemblée des délégués du PDC suisse, elle a ensuite changé d'opinion.

En tant qu'élue à Berne, elle a "cheminé" avec ce nouveau nom et ce n'est "pas si désagréable à porter", a-t-elle avoué. La sénatrice voit aussi dans ce changement l'opportunité pour le parti de prendre conscience qu'il a perdu la majorité absolue au Conseil d'Etat lors des élections de 2021 et qu'il s'agit d'être désormais "plus offensif, plus visible".

Le conseiller national Benjamin Roduit, lui aussi opposé dans un premier temps au changement de nom, a ensuite pris de la distance sur le sujet jusqu'à y être favorable. "Il n'y a pas de politique chrétienne ou de valeurs chrétiennes qui soient de gauche ou de droite", a-t-il déclaré.

Jusqu'en 2025

Approuvé en novembre 2020, le changement de nom au niveau national est intervenu suite à la fusion entre le PDC et le PBD. Les sections cantonales ont jusqu'en 2025 pour se décider.

Toutes les sections romandes ont opté pour Le Centre, sauf le Jura qui a annoncé en novembre dernier qu'il ne prendra pas de décision avant la fin 2022.

ats