Actuellement, les patients et les différents acteurs de la santé communiquent essentiellement par e-mail, téléphone, courrier, voire même messagerie instantanée, ce qui n'est "pas très efficient, peu sécurisé, génère des coûts importants et peut entraîner des risques d'erreurs", a expliqué vendredi devant la presse à l'Hôpital du Valais Victor Fournier, chef du service valaisan de la santé.
Le dossier électronique du patient (DEP) doit désormais faciliter l'échange d'informations et assurer une prise en charge plus rapide et plus adéquate du patient.
Avec la SwissID
Le DEP rassemblera des informations médicales importantes telles que les médicaments prescrits, les allergies détectées ou encore une lettre de sortie de l'hôpital. De quoi éviter par exemple de prescrire des médicaments à double ou de refaire inutilement des examens.
Pour créer gratuitement son DEP et y accéder, le patient doit utiliser la SwissID comme moyen d'identification électronique. Pour effectuer l'ensemble du processus, il doit prendre rendez-vous dans l'un des quatre guichets ouverts sur les sites hospitaliers de Sion, Martigny et, en alternance, de Brigue et de Viège.
Derrière l'association CARA qui met à disposition le processus et les outils informatiques certifiés nécessaires au fonctionnement du DEP se trouvent cinq cantons: le Valais, Fribourg, Genève, le Jura et Vaud. Il n'y a donc pas d'acteurs privés, pas d'entreprises commerciales dans l'association, ce qui est également un gage de sécurité, estiment les partenaires.
200 dossiers en Valais
Lancée officiellement vendredi, la plate-forme CARA est cependant ouverte depuis juin 2021 pour tous les cantons impliqués. "A ce jour, quelque 7000 dossiers ont été ouverts, dont environ 200 par des patients valaisans", a précisé Patrice Hof, secrétaire général de CARA.
Du côté du monde médical, quelque 700 organisations au total sont pour l'heure affiliées au système, dont l'Hôpital du Valais, l'Hôpital Riviera Chablais, la plupart des cliniques valaisannes et quelque 170 médecins du canton. Les assureurs maladie en sont exclus par la loi fédérale et l'Etat n'y a pas accès non plus, a précisé Victor Fournier.
Le budget de fonctionnement de l'association s'élève au total à 10 millions de francs par an, soit environ 2 millions de francs pour le Valais.
ats/lan