Modifié

La hausse des allocations familiales sera soumise à votation en Valais

Les référendaires dénoncent une solution "arrosoir inefficace" pour les allocations familiales. [AP/DAPD - Jörg Sarbach]
La hausse des allocations familiales sera soumise à votation en Valais / La Matinale / 1 min. / le 22 avril 2022
La nouvelle loi valaisanne sur les allocations familiales, qui prévoit une hausse des montants octroyés, sera soumise aux urnes. Un comité emmené par le PLR et l'UDC du Haut-Valais est parvenu à récolter les signatures nécessaires pour leur référendum.

Les référendaires ont annoncé dans un communiqué avoir récolté 3469 signatures validées par les communes (3000 nécessaires). Ils les ont déposées jeudi matin à la Chancellerie du canton du Valais à Sion.

Hausse de 30 francs prévue dès 2023

Le Grand Conseil a adopté une révision de la loi cantonale sur les allocations familiales lors de sa session de décembre dernier. Elle prévoit d'octroyer à toutes les familles une allocation de 30 francs supplémentaire, le montant passant ainsi de 275 à 305 francs, dès 2023. Les allocations de formation passent, elles, à 445 francs, soit une hausse de 20 francs par mois.

Le coût supplémentaire de ce contre-projet à une initiative des syndicats est estimé à 22 millions de francs. Il doit être supporté de manière paritaire entre salariés et employeurs.

Une solution "arrosoir inefficace"

Le PLR, l'UDC du Haut-Valais, l'Union des indépendants (UDI) et l’Association hôtelière du Valais, jugeant cette révision "ni juste ni équitable", ont lancé un référendum. Ils dénoncent une solution "arrosoir inefficace" qui pèsera sur les salariés et les employeurs.

"Avec cette loi, nous n’allons pas aider les personnes qui en ont véritablement besoin. Une famille qui dispose d’un revenu annuel de plusieurs centaines de milliers de francs touchera le même montant que la famille monoparentale qui peine à joindre les deux bouts à la fin du mois", avait détaillé la cheffe du groupe PLR au Grand Conseil Sonia Tauss-Cornut lors du lancement du référendum, il y a trois mois.

Sans les associations économiques

Le comité référendaire a toutefois dû faire sans le soutien de l'Union valaisanne des arts et métiers et de la Chambre valaisanne du commerce et de l'industrie (CCI), qui avaient renoncé à saisir le référendum en estimant que le compromis était acceptable.

Avec cette révision législative, le Grand Conseil valaisan répondait à une initiative déposée par les Syndicats chrétiens du Valais et Syna Oberwallis, qui demandait une hausse de 40 francs des allocations à toutes les familles. Les initiants ont depuis retiré leur texte au profit du contre-projet qui répond "à plus de 80% à ce que nous réclamions".

ats/oang

Publié Modifié