Les éleveurs fâchés contre les critiques de l'association PETA sur les combats de reines
Alors que la finale nationale des combats de reines a lieu les 7 et 8 mai à Aproz (VS), l'association antispéciste PETA, récemment implantée en Suisse, a demandé l'interdiction des combats.
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"C'est un événement très stressant, très violent qui peut engendrer un risque pour la santé des vaches mais qui peut aussi engendrer des blessures. Les vaches sont entraînées des mois, voire des années, à devenir agressives, elles sont forcées de se battre dans l'arène", a expliqué dans le 19h30 Tanja Breining, porte-parole de PETA, Allemagne.
Des critiques pas appréciées
Mais ces critiques passent mal dans le milieu de l'élevage. "Je crois que nous sommes plus qu'amoureux de cette race d'Hérens. Les éleveurs font des heures et des heures pour s'occuper de leurs bêtes (...). C'est une vache qui combat, elle a ça dans ses gènes: les vaches qui ont envie de lutter le font, les autres pas", explique Fabien Sauthier, président de la Fédération d'élevage de la race d'Hérens.
"C'est quasi fusionnel, c'est une relation très forte entre l'éleveur et sa vache. Il y a un amour réciproque. Quand on voit tout le travail qui est nécessaire, on fait des efforts énormes pour que tout se passe bien pour les bêtes et quand on entend des inepties comme ça, cela fait vraiment mal au coeur", relève de son côté Blaise Maître, gérant de la Fédération d'élevage de la race d'Hérens.
Mais pour l'association PETA, "comment peut-on respecter et aimer un animal qu'on utilise pour gagner de l'argent sur son dos?".
Pas de relais
La revendication portée par une porte-parole allemande de l'association n'a toutefois été reprise par aucune organisation en Suisse.
Les antispécistes de PEA (Pour l'égalité animale) sont d'accord avec PETA, mais ne s'engouffrent pas dans la brêche. Une question de priorité, comme pour la Fondation Franz Weber, qui juge plus urgent de se concentrer sur l'abolition de la corrida en Espagne et en France.
Le WWF quant à lui ne s'occupe que des espèces menacées et la race d'Hérens n'en fait pas partie.
D'autres associations estiment surtout que les combats de reine n'engendrent pas de maltraitance animale. C'est le cas en Valais de Pro Natura et de la SPA, qui rappellent les contrôles effectués par le vétérinaire cantonal. La question d'une interdiction des combats de reine n'est pas non plus à l'ordre du jour des Verts valaisans.
Julien Chiffelle/Romain Carrupt/lan