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Les députés valaisans refusent de bannir le tourisme héliporté

Vue aérienne de la vallée du Rhône au décollage de la station de Nendaz avec un hélicoptère. [Keystone - Laurent Gillieron]
Les députés valaisans refusent de bannir le tourisme héliporté / Le Journal horaire / 28 sec. / le 9 juin 2022
La majorité du Grand Conseil valaisan s'est opposée jeudi à l'interdiction du tourisme héliporté. Seule la gauche a soutenu la motion portée par les Verts. Cela fait des années que les milieux écologistes bataillent contre ce type de loisirs.

Le réchauffement climatique, le coût de l'inaction en la matière, les émissions de gaz à effet de serre, les quelque 200 litres de carburant avalés durant une heure d'hélicoptère, les multiples autres possibilités de se distraire en montagne via un tourisme doux: aucun des arguments avancés par les porteurs de la motion n'ont réussi à renverser le résultat attendu: le Parlement valaisan a rejeté la motion verte par 95 voix contre 29 et deux abstentions.

Au préalable, les groupes de droite ont défendu tour à tour un tourisme héliporté jugé indispensable d'un point de vue touristique et économique. Ils se sont opposés à une interdiction jugée "dogmatique".

"Les touristes apprécient cette offre et on ne peut pas la réduire car nous sommes un canton touristique", a justifié la Haut-Valaisanne centriste Franziska Biner. Michel Cretton (PLR) a quant à lui mis en doute l'efficacité d'une interdiction qui ne sauvera pas la planète et qui "représente peanuts", soulignant que son groupe s'opposait "à l'unanimité" à la proposition verte.

Soutien de la gauche

Les opposants ont aussi longuement insisté sur le fait que, selon eux, les vols commerciaux permettent aux pilotes de se former et de s'entraîner. Autant d'heures de pratiques indispensables aux autres missions que sont la recherche et le sauvetage en montagne.

Seule la gauche a soutenu la proposition des Verts par la voix du député Florian Chappot (PS/Gauche citoyenne). Ce dernier a notamment dénoncé une activité peu influente d'un point de vue économique, peu défendable d'un point de vue touristique, bruyante, polluante et dérangeante pour la faune. Il a aussi rappelé que l'héliski est déjà interdit notamment en France.

Une controverse qui dure

Le ski héliporté crée la controverse depuis de nombreuses années en Suisse et ailleurs. En 2017, le Valais a étoffé son offre avec l'héli-biking, soit l'héliportage des mountainbikes et de leurs pilotes vers les sommets afin qu'ils puissent ensuite dévaler les chemins de randonnée.

Il s'agissait d'une première en Suisse pour une pratique déjà répandu en Italie, Roumanie, Nouvelle-Zélande et sur tout le continent américain. L'activité a été critiquée notamment par l'organisation pro-environnementale Mountain Wilderness Suisse qui a mis en garde contre les conséquences pour les Alpes et leurs habitants.

>> Revoir le reportage de Mise au Point de 2011, qui revenait déjà sur la fronde écologiste contre les héliskis :

Faut-il interdire l'héliski: écolos contre hélicos en Valais
Faut-il interdire l'héliski: écolos contre hélicos en Valais / Mise au point / 10 min. / le 9 janvier 2011

ats/ther

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