Cinq opérations prévues cette semaine ont été reprogrammées, a indiqué mercredi à Keystone-ATS Pierre Alain Triverio, directeur ad interim du CHVR. Malgré une redistribution du personnel sur les trois sites de Sion, Martigny et Sierre, il n'a pas été possible d'éviter cette mesure. "Ça ne passait plus", lance le responsable, qui précise que les interventions urgentes et semi-urgentes restent garanties.
La pénurie de personnel instrumentiste (les personnes qui tendent les instruments au chirurgien) se fait ressentir depuis plusieurs années, a relevé le CHVR dans un communiqué.
Outre le manque chronique de personnel, le CHVR a enregistré des départs mais doit aussi faire face à des arrêts maladie ou des cas de Covid-19, qui connaît une résurgence actuellement. S'agissant des arrêts maladie, Pierre Alain Triverio parle d'une "situation standard" mais reconnaît que le personnel a été mis à rude épreuve ces deux dernières années à cause de la pandémie.
"Le marché est à sec"
Une situation de pénurie qui n'est pas seulement l'apanage des instrumentistes. Les soins intensifs ou encore l'anesthésie sont aussi touchés par le manque de personnel, même si les activités dans ce domaine restent garanties.
"Le marché est à sec dans toute la Suisse", déclare le responsable. L'institution planche sur le sujet afin de trouver des solutions "pérennes" pour garantir suffisamment de personnel.
Trois instrumentistes sont actuellement en formation au CHVR, mais ils ne seront pas prêts avant l'année prochaine. L'objectif est de former du personnel de manière régulière, d'en recruter mais surtout de réussir à le garder, souligne Pierre Alain Triverio. "Il faut réaliser un travail de fond afin d'offrir des conditions de travail attractives pour que le personnel continue d'avoir envie de travailler pour l'hôpital du Valais".
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