En baisse depuis le début de l'année, le taux de chômage national a atteint 2,0% en juin. Il s'agit du niveau le plus bas depuis 20 ans.
>> Lire également : Le taux de chômage au plus bas en Suisse, la pénurie de main d'oeuvre se prolonge
Le taux de chômage varie beaucoup d'un canton à l’autre, voire au sein d'un même canton. Le Haut-Valais ne compte par exemple plus que 230 chômeurs sur 46'000 personnes actives, du jamais vu dans la région (0,5% de chômage). Ces chiffres s'expliquent notamment par la force du tourisme en été, la possibilité pour la population de travailler sur Berne et Thoune ainsi que la présence du site pharmaceutique de Lonza.
"La Lonza a annoncé l'année passée avoir engagé près de 1500 collaborateurs. C'est un véritable poumon pour l’économie de la région, ça fait vivre aussi une économie dite de périphérie", explique Christophe Juilland, responsable de l'Observatoire valaisan de l'emploi, dans le 19h30.
Au niveau national, l'économie vit une véritable embellie. "On est dans des niveaux élevés, maintenant le défi pour les entreprises consiste à trouver de la main d’oeuvre qualifiée", ajoute Christophe Juilland.
Chasse au personnel
L'hôtellerie-restauration est le secteur le plus avide en personnel. La construction, qui tourne à plein régime, arrive juste après. Le personnel qualifié s’y fait tellement rare que certains sont prêts à tout, explique Raoul Zengaffinen, directeur d'une entreprise à Susten.
"Des employés me disent qu'ils ont été approchés par la concurrence pour être embauchés ailleurs, ça arrive souvent", révèle-t-il.
Pour cet entrepreneur, la fidélisation est le maître-mot face à cette situation. L'objectif est d'offrir aux employés des salaires et des conditions de travail les plus favorables possibles.
"Aujourd’hui, un entrepreneur doit savoir que les employés sont le plus gros capital de son entreprise. Pour cette raison, on fait beaucoup pour le bien-être de nos employés."
Florence Vuistiner/gma
Départs difficiles à combler
En Valais romand, le taux de chômage se situe à 2,3%, plus proche de la moyenne suisse. Dans cette région, on constate par ailleurs des départs difficiles à combler, explique Gaëtan Reynard, directeur de l'entreprise de construction Bativa.
"On a des employés qui ont quitté notre canton pour rentrer au Portugal parce que l'activité économique y est aussi bonne. De plus, il y a 200 personnes qui partent en retraite anticipée et on forme 25 à 30 apprentis par année."
En Suisse, le plus gros chantier consiste désormais à trouver et former rapidement une relève professionnelle.