"Au nom de Dieu tout puissant!" restera inscrit dans la nouvelle Constitution valaisanne

Jeudi matin, le débat a commencé avec le maintien ou non de la formulation "Au nom de Dieu tout-puissant!" dans le préambule du texte fondateur. Longuement débattue, environ 45 minutes, la phrase qui ouvre la Constitution valaisanne et pour laquelle six propositions de modifications avaient été déposées, a finalement obtenu les faveurs de la majorité des 130 membres du plénum.

Pour l'entier du texte, un total de 632 amendements ont été déposés, liste la coordinatrice du Collège présidentiel Géraldine Gianadda (groupe Valeurs Libérales-Radicales). "Nous avons besoin de toutes les visions pour créer un texte le plus rassembleur possible", ajoute-t-elle.

Contrairement à la première lecture discutée par thème, le plénum examine cette fois article après article. Ce qui "nous permet d'avoir une meilleure vision de la structure de l'ensemble et d'éviter les éventuels doublons", relève Géraldine Gianadda.

>> L'interview de Marius Dumoulin (Le Centre), président de l'une des commissions thématiques, dans La Matinale :

Arno Balzarini

Les doutes l'UDC du Haut-Valais

L'UDC du Haut-Valais a mis la pression la semaine passée déjà en annonçant avant même le début de la deuxième lecture qu'elle avait formé un comité pour combattre la révision de la Constitution, car le projet issu de la première lecture allait "à l'encontre de (ses) convictions".

Entre autres reproches, des garanties insuffisantes pour la minorité germanophone du canton et la possibilité offerte aux communes d'accorder le droit de vote aux étrangers, "une ligne rouge à ne pas franchir".

Jeudi, la faction, qui a déposé 196 amendements, a souligné qu'elle "continuerait à s'engager" au sein de la Constituante. Mais elle a aussi répété que si "l'actuel projet du texte fondateur n'était pas profondément modifié", elle maintiendrait son comité.

Possible troisième discussion

A l'issue de cette deuxième lecture, il n'est pas exclu que la Constituante décide de plancher une troisième fois sur le texte. Elle pourrait alors soit revoir l'entier du texte - ce qui constituerait une troisième lecture -, soit revenir uniquement sur les points les plus sensibles. Il s'agirait dans ce cas d'une lecture 2bis, précise Géraldine Gianadda.

Le 4 mars 2018, la population valaisanne avait plébiscité à 72,8%, une révision totale de la Constitution cantonale, à l’instar des travaux déjà réalisés dans les cantons de Fribourg, Genève ou de Vaud. La Constituante disposait alors d'un délai de quatre ans pour remettre au Conseil d'Etat un projet de nouvelle Constitution. En raison du Covid-19, elle a obtenu un délai de six mois supplémentaire et devra rendre sa copie au plus tard, le 18 juin 2023.

>> Ecouter aussi le commentaire de Romain Carrupt, correspondant de la RTS en Valais, dans La Matinale :

RTS

ats/vajo