Ouverts depuis de longues années le dimanche, onze points de vente des enseignes PAM et Edelweiss vont désormais devoir se plier à la loi sur le travail. Les magasins concernés ont reçu un avis officiel. Dans ces prochaines semaines, le canton procédera à des vérifications pour s'assurer qu'ils gardent porte close le dimanche.
"Ce qui m'a surpris, c'est que cette situation était déjà existante. Pourquoi, tout d'un coup, il faut accélérer et s'activer pour revenir dans le cadre de la loi, alors qu'à un moment donné, on a considéré que cela rentrait dans le cadre des dérogations que les ordonnances actuelles permettent?", s'interroge Albert Asanovic, membre de la direction générale du groupe des Commerces Valaisans de proximité (CVDP).
Exceptions dans des cas précis
Cet avis n'est pas partagé par le Service cantonal de protection des travailleurs et le conseiller d'Etat Mathias Reynard, pour qui l'aspect hors-la-loi était connu de longue date.
"Les commerces peuvent occuper du personnel le dimanche dans certains cas précis, notamment si c'est une zone touristique. Le magasin familial, comme on en a connu dans bien des villages, c'est toujours possible. Mais ce n'est pas possible pour une chaîne d'ouvrir les dimanches quand elle est hors zone touristique et qu'elle propose un immense assortiment", estime le socialiste dans le 12h45.
"Il faut changer la loi"
Président de la commune de Noble-Contrée (née de la fusion de Miège, Venthône et Veyras) et député valaisan, Stéphane Ganzer a déposé un postulat urgent pour défendre cette ouverture dominicale. La proposition a été acceptée par le Parlement.
"Les communes se battent pour avoir des commerces de proximité. On participe à une partie des charges, même à une partie du loyer de certains d'entre-eux. En péjorant et en fragilisant l'activité économique, on n'est pas sûr que ces enseignes vont pouvoir se maintenir dans nos villages", explique Stéphane Ganzer.
"S'ils ne sont pas contents, il faut changer la loi. Mais nous demander de ne pas la respecter et de fermer les yeux sur des actes qui sont illégaux, ça c'est non", réagit Mathias Reynard.
Une rencontre est prévue entre les présidents des communes concernées et le conseiller d'Etat, mais la position du canton semble ferme. Dès octobre, les commerces de cette chaîne de proximité garderont portes closes le dimanche.
Florence Vuistiner/jfe