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Le Valais ne pourra pas tirer de loups de la meute du Val d'Hérens

Le Valais ne pourra pas tirer les loups du Val d'Hérens (illustration). [Keystone]
Le Valais ne pourra pas abattre des loups de la meute du Val d’Hérens / Le Journal horaire / 20 sec. / le 28 septembre 2022
Le canton du Valais ne pourra pas réguler la meute de loups du Val d'Hérens, au motif que les mesures de protection des troupeaux sont insuffisantes. Les autorités demandaient l'abattage de trois jeunes canidés. Elles vont déposer recours.

La demande du Valais pour abattre trois jeunes loups de la meute du Val d’Hérens a été rejetée mercredi par l'Office fédéral de l’environnement (OFEV). Le canton avait invoqué d’importants dommages pour justifier sa demande.

L'OFEV justifie sa réponse négative par une documentation et une mise en œuvre insuffisantes de la protection des troupeaux sur les alpages à moutons concernés.

Le Valais regrette la décision de l'OFEV et va déposer un recours auprès du Tribunal fédéral administratif, a fait savoir le canton dans un communiqué. Selon lui, le fait que 33 moutons aient été tués justifie le fait de tuer des loups. D'autant que des mesures de protection des troupeaux ont été mises en place : un berger est présent en permanence avec deux chiens et le parc de nuit est équipé de filet de pâture électrifié à plus de 3000 volts.

Autorisation pour les Grisons

Pour sa part, le canton des Grisons pourra abattre deux jeunes loups de la meute de Moesola. A la mi-septembre, le canton a soumis une demande d’autorisation à l’OFEV dans le but de réguler la meute, qui avait causé d’importants dommages, a indiqué l'OFEV dans un communiqué mercredi. Le canton souhaitait abattre deux jeunes loups pour provoquer un changement de comportement au sein de la meute.

Mercredi, l’OFEV a approuvé la demande du canton, lequel peut donc prononcer une décision de tir, dont la validité devra être limitée au 31 mars 2023. Les tirs devront être effectués à proximité des troupeaux d’animaux de rente et en présence de plusieurs loups dans le but de modifier le comportement de la meute.

L’OFEV recommande en outre au canton, d’ici l’année prochaine, de contrôler l’exploitation de l’alpage touché par d’importants dommages et d’examiner les mesures possibles de protection des troupeaux.

jfe avec ats

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Berne dépense 500'000 francs par an pour surveiller les loups

La Confédération investit 1,1 million de francs par an pour la surveillance des grands prédateurs. Le loup occupe à lui seul la moitié de ce budget. C'est ce qui ressort d'une réponse du Conseil fédéral publiée lundi, suite à une question du conseiller national Martin Candinas (Centre/GR). Les autres grands prédateurs, soit les lynx, les ours et les chacals dorés se répartissent le reste de la somme.

En février 2021, le monitoring des grands prédateurs représentait un coût de 650'000 francs par an, selon des chiffres de la Confédération. Au total, le gouvernement annonçait alors dépenser quatre millions par an pour limiter les dégâts des grands prédateurs.

L'OFEV s'appuie sur deux organisations pour la surveillance de ces animaux: la fondation KORA (Ecologie des carnivores et gestion de la faune sauvage), en main des cantons, et le Laboratoire de Biologie de la Conservation de l'Université de Lausanne.