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Plainte d'une association antispéciste après le combat de reines de la Foire du Valais

Le combat de reines de la Foire du Valais à Martigny en 2021. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Les combats de reines dénoncés auprès du Ministère public valaisan pour atteinte à la dignité animale / La Matinale / 1 min. / le 7 octobre 2022
Une dénonciation pénale pour atteinte à la dignité animale a été déposée auprès du ministère public valaisan par l'association Ecologie et Altruisme après le combat de reines de Martigny, a confirmé jeudi le ministère public du canton du Valais.

Début octobre, des activistes antispécistes avaient manifesté à l'occasion du combat de la Foire du Valais, puis annoncé via un communiqué avoir saisi la justice.

L'association Ecologie et Altruisme dénonce en particulier le fait que les vaches soient portantes. Les vaches qui s'affrontent lors des combats organisés en automne sont en effet toutes gestantes, comme le veut le règlement de la Fédération suisse d'élevage de la race d'Hérens.

Cette règle vise à assurer des combats équitables et à limiter l'agressivité des bêtes, les vaches ne vêlant pas prenant du muscle et des caractéristiques propres aux taureaux. L'objectif est aussi de rester fidèle à la nature de l'animal, élevé pour donner du lait.

Des combats "pour divertir les humains"

L'organisation estime que "l'utilisation de vaches attendant des petits pour des combats visant à divertir les humains" doit être considérée comme une atteinte à la dignité de l'animal. Il s'agit selon elle d'une infraction à la loi sur la protection des animaux.

"Si on faisait combattre des chiennes attendant des petits, tout le monde trouverait cela extrêmement choquant", estime vendredi dans La Matinale Anushavan Sarukhanyan, le président d'Ecologie et Altruisme.

"Totalement barbare"

Selon lui, le combat de reines est "totalement barbare". Évoquer l'argument de la tradition ne "tient pas la route d'un point de vue moral" pour légitimer cette pratique. "Si on avait sauvegardé toutes les traditions dans le monde, on pourrait encore voir des exécutions publiques. On pourrait aussi justifier l'excision", avance-t-il.

>> Lire à ce sujet : L'association PETA charge contre les combats de reines

Le ministère public valaisan a dit examiner la suite à donner à la dénonciation. Il indique en revanche qu'aucune plainte pénale contre des éleveurs qui auraient agressé des femmes activistes lors de ces combats à Martigny n'a à ce jour été déposée.

>> Lire aussi : Les éleveurs fâchés contre les critiques de l'association PETA sur les combats de reines

ats/vic/ami

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