L'aménagement concerne un tronçon de 3 kilomètres environ, en amont de la confluence avec le Rhône. Il prévoit des rehaussements de berges et de digues en zone bâtie, un abaissement d'une partie du lit de la rivière afin de permettre le passage des crues sous les voies ferrées et un élargissement de près de 30 mètres de la partie aval du cours d'eau hors zone bâtie, détaillent la commune de Monthey et le canton dans un communiqué.
Le but est de sécuriser durablement la zone d'habitation mais aussi le site chimique de la ville du Chablais et les zones agricoles. Car les crues de la Vièze ont régulièrement provoqué des dégâts par le passé entraînant parfois des évacuations d'habitants.
Ainsi par exemple, lors des fortes intempéries du printemps 2015, les eaux de la rivière étaient montées brusquement dépassant le seuil d'alerte. Plusieurs mesures urgentes avaient ensuite été prises pour sécuriser les rives.
Si la première loi fédérale, adoptée en 1877, visait à se protéger des crues en construisant des digues, la loi a été changée depuis pour donner plus d'espace aux cours d'eau. "Au même temps qu'on sécurisait, on augmentait la vulnérabilité de la population", le développement des villes ayant rapproché les habitations des cours d'eau.
Fin des travaux en automne 2024
L'aménagement a débuté en septembre. Il tient compte de divers paramètres comme les infrastructures existantes, les zones agricoles ou encore les projets connexes qui se développent dans le même secteur comme le nouveau pont CFF, le réaménagement du quartier de la gare et la 3e correction du Rhône.
Dans la partie aval du cours d'eau qui sera élargie de près de 30 mètres, le lit de la rivière doit prendre une "forme plus naturelle et propice à la biodiversité et aux activités sociales en lien direct avec le cours d'eau", précisent commune et canton. En amont, dans la zone très construite, le projet prévoit notamment "de nouvelles plantations, des bancs, des luminaires et des fontaines".
Les travaux devraient s'achever en automne 2024. Leur coût se monte à 23 millions de francs environ subventionnés par l'Office fédéral de l'environnement et l'Etat du Valais (75%). Le reste, soit 25%, est assumé par la commune de Monthey.
ats/aps