Alternatives de traitement des déchets et de chauffage trouvées après l'incendie de la Satom
La Satom et la fumée qui s’échappait de ses cheminées étaient indissociables depuis cinq décennies. Depuis une semaine, les volutes ont disparu, car les fours sont à l’arrêt. L’incendie d’une turbine vapeur dans l'usine a tout stoppé.
En une semaine, la direction a dû trouver des solutions, notamment pour assurer le traitement des déchets de la septantaine de communes clientes. Elle a demandé de l’aide auprès d’autres usines de traitement.
"Certains déchets sont déviés directement, quand cela a du sens par rapport à la géographie", explique à la RTS le directeur l'usine de Daniel Baillifard.
"D’autres sont livrés par camion, qui contiennent généralement 2 à 5 tonnes. Nous les livrons ici et nous les reconditionnons sur des camions de 40 tonnes pour les livrer dans les usines", ajoute-t-il.
Passage au mazout
Seconde priorité: assurer le chauffage à distance des 450 bâtiments reliés à la Satom. Deux chaudières à mazout, prévues en cas de problème, ont immédiatement pris le relais.
"Nous croisons les doigts pour qu’il n'y ait pas de défaillance sur l’une de ces chaudières", déclare Daniel Baillifard. "Nous avons aussi mobilisé d’autres moyens de secours. C'est en cours d'acheminement. Nous avons bon espoir que, même en cas d'un hiver très froid, nous puissions assurer la totalité du chauffage."
A Monthey, 300 bâtiments du centre-ville continuent ainsi à être chauffés malgré l’incendie. "L'entreprise Satom a été extrêmement réactive", relève Fabien Girard, le conseiller municipal de Monthey en charge des énergies. "En passant sur son chauffage à mazout, le chauffage a pu être assuré dans tous les ménages montheysans", se réjouit-il.
Surcoûts assurés par l'entreprise
La Satom assurera les surcoûts, ondique son directeur Daniel Baillifard. "Les discussions sont en cours avec l'assurance, pour voir ce qui sera pris en charge au niveau des surcoûts. Mais aujourd'hui, je n'ai pas de réponses claires à ce sujet", précise-t-il.
Après sécurisation des lieux, les travaux de réparation pourront enfin débuter et devraient prendre plusieurs semaines. La cause de l’incendie n’est pas encore connue.
Sujet TV: Florence Vuistiner et Pierre Habran
Adaptation web: ami