La modification de la loi concernant l'ouverture des magasins (LOM) a été acceptée par 87 voix contre 34. Le PS/Gauche citoyenne et une majorité des Verts l'ont refusée.
Le texte prévoit de repousser l'heure de fermeture à 19h00 tous les soirs de la semaine contre 18h30 actuellement. L'opposition de la gauche et des Verts, favorables au statu quo, n'a pas fait le poids: la première a dénoncé en vain "une détérioration des conditions de travail" dans un secteur déjà malmené, les seconds "l'impact minimal pour les magasins mais important pour les salariés".
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Les fronts constatés lors de l'entrée en matière mardi sont d'ailleurs restés figés tout au long de la soixantaine de propositions débattues. D'un côté la gauche opposée à toute extension des horaires, du moins sans compensations sociales; de l'autre le PLR "viscéralement attaché à la liberté de commerce" avec une volonté d'étirer les ouvertures; et au milieu le Centre et l'UDC du Valais romand, favorables aux compromis et refusant une extension des horaires "à tout va".
Satu quo les samedis
En ce qui concerne les samedis et veilles de jours fériés, le Grand Conseil a opté pour le statu quo (17h00) et a refusé une prolongation de 30 minutes. Il a aussi accepté une proposition de la gauche qui interdit une ouverture de magasin lorsque le 24 décembre tombe un dimanche, ceci malgré l'opposition du PLR.
Le texte prévoit aussi que la commune désigne un jour où les magasins peuvent rester ouverts jusqu'à 21h00 (au lieu de 20h00). Mais, sur proposition de la gauche, "les commerces ne peuvent être contraints à pratiquer cette ouverture hebdomadaire".
Enfin dans les secteurs touristiques, devant répondre à des critères précis, les commerces peuvent rester ouverts 7 jours sur 7 jusqu'à 21h00.
Deuxième lecture
Christophe Darbellay, chef du département de l'économie, a estimé que le texte était "un bon compromis". Il a encouragé les députés à l'entériner en une seule lecture, car "les marges pour voir ce projet évoluer sont nulles".
La gauche a plaidé pour une deuxième lecture qui laissera le temps "de discuter avec les organisations patronales" et de négocier "des compensations"; les Verts l'ont réclamée également. Finalement, le plénum a suivi le mouvement puisque le vote n'a pas réuni les deux tiers des voix nécessaires pour une lecture unique.
ats/asch